Prédication du 05 février 2023.

Ce dimanche au temple d’Alès le message est apporté par le pasteur Samuel Kabo.

L’arbre chrétien 22 01 23 vf Format PDF

L’arbre, symbole du chrétien

L’histoire de Dieu et l’homme s’ouvre sur l’histoire de l’arbre- surtout de deux arbres : l’arbre de vie et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Hélas, heureusement elle se termine dans l’Apocalypse avec l’histoire de l’arbre de vie qui fructifie chaque mois au milieu de la Jérusalem céleste servant de remèdes aux nations. Symbole de prodigalité et de vie éternelle (Apocalypse (22v2)

Parce qu’il donne de l’ombre, il est, au Proche-Orient comme en Afrique, un lieu où l’on demeure, le lieu privilégié de la rencontre. Les grandes rencontres de la Bible se font souvent sous son ombrage – quand ce n’est pas autour d’un puits – comme lorsque Abraham reçoit trois mystérieux visiteurs sous le chêne de Mamré (Genèse 18, 1-16).

Trait d’union vertical entre le ciel et la terre, l’arbre est un cadre privilégié de la relation de l’homme avec Dieu dans la Bible. Dans la Bible, l’arbre est le symbole de la vie et de la régénérescence. Il est une figure de sagesse et du lien entre Dieu et l’homme. C’est ainsi qu’en désobéissant l’ordre divin qui interdit de manger l’arbre de la connaissance du bien et du mal, la clé de sagesse, l’être humain s’est placé sous l’influence de la sagesse diabolique. C’est dire que désormais il convient d’agir à l’inverse de ce qu’ont fait Adam et Ève, à savoir respecter la parole de Dieu », suivre ses commandements, faire sa volonté pour avoir accès à Dieu, sa Lumière.

Si l’accès direct à l’arbre de vie du jardin d’Éden est désormais interdit à l’homme : « Après avoir chassé l’homme, il mit à demeure à l’est du jardin d’Éden, les chérubins et la flamme de l’épée qui tournoie, pour garder le chemin de l’arbre de vie. »  Une seule voie lui est proposée pour s’en approcher, et notamment la sagesse, appelée « arbre de vie » (Proverbes 3, 18). C’est pourquoi Jésus s’est déclaré la voie, le chemin, la route : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. C’est pourquoi la sagesse personnifiée dans Proverbes 8 nous renvoie.

Par conséquent le sage, le juste qui suit les commandements de Dieu est lui-même comparé à un arbre « planté près d’un ruisseau ; il porte du fruit en son temps et jamais son feuillage ne meurt ; il réussit tout ce qu’il fait » (Psaumes 1).

Tandis que l’herbe, au niveau horizontal, est le symbole du méchant. « L’homme est créé pour se verticaliser, s’élever vers Dieu comme l’arbre.

Comme tous les grands concepts et symboles de la Bible, l’arbre est marqué par une certaine ambivalence. Il est souvent associé au roi, fort comme un cèdre (ainsi la parabole des arbres cherchant un roi dans le Livre des Juges). Mais il peut aussi symboliser l’orgueil, la vaine gloire de l’homme qui veut s’élever – comme la tour de Babel. Ainsi, parmi les songes du roi Nabuchodonosor que le prophète Daniel parvient à interpréter, il en est un qui met en scène un arbre d’une hauteur immense : les oiseaux perchent sur ses branches et les animaux terrestres s’abritent sous son ombre, mais un ange ordonne d’abattre cet arbre, symbole de l’orgueil du roi (Daniel 4).

Autant l’arbre peut symboliser l’orgueil dans le camp de contre vérité, dans le camp du Christ, l’arbre est la haute marque de l’humilité et de la sagesse divine. D’où la pertinence de cette comparaison.

Examinons le bien-fondé à travers trois textes :

Psaume 1v1-3 : « 1Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur le chemin des pécheurs, Et qui ne s’assied pas sur le banc des moqueurs, Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui médite sa loi jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un cours d’eau, Qui donne son fruit en son temps, Et dont le feuillage ne se flétrit pas : Tout ce qu’il fait, réussit »

Jérémie 17v5 : « Il ressemble à un buisson rabougri dans la steppe. Aucune chance pour lui de voir venir le bonheur ! Il reste là, parmi les pierres du désert, sur cette terre rendue stérile par le sel et que personne n’habite. 7Mais je bénis celui qui met sa confiance dans le Seigneur et qui cherche en lui sa sécurité. 8Il ressemble à un arbre planté près de l’eau et dont les racines s’étendent jusqu’au ruisseau. Il n’a rien à redouter quand vient la chaleur et son feuillage reste vert. Même durant l’année de la sécheresse il ne se fait aucun souci, il ne cesse de porter des fruits. »

Psaume 92v12 : « Car les justes poussent comme le palmier, ils grandissent comme un cèdre du Liban. Bien plantés dans la demeure de l’Eternel, ils fleurissent (ils prospèrent, ils poussent droit en -haut, ils grandissent) sur les parvis du temple, de notre Dieu. »

En matière de la foi, notre vie nouvelle commence en Christ lorsque nous recevons dans notre cœur la semence de la vérité. La réalité de l’arbre renvoie à notre être intérieur, l’être né de nouveau de la Parole par opposition à l’homme extérieur qui constitue la nature d’Adam ? C’est le vieil homme, où la nature du péché.

Qu’est-ce que le vieil homme ? Tout homme qui vient au monde, naît pécheur, car il descend d’Adam dont la désobéissance a introduit dans le monde le péché et son corollaire, la mort. C’est donc l’homme naturel qui a la vie et la nature de ses parents. Mais « Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui » (1 Jean 4v9). Celui qui croit en son nom est « né de Dieu », « né de nouveau », pour être un nouvel homme, participant de la nature divine (2 Pi. 1v4). Dès lors, ce que j’étais autrefois, Dieu le considère comme un vêtement mis au rebut. Il n’améliore pas ce qui est ancien, il le place dans la mort avec Christ. Le vieil homme a été crucifié avec lui, ayant reçu en Christ la juste sentence qu’il méritait.

Désormais, Dieu considère le croyant comme un nouvel homme, responsable de marcher comme tel. « Ayant dépouillé le vieil homme » avec ses actions et ayant revêtu le nouvel homme qui est renouvelé en connaissance (Col. 3v9, 10 ; voir aussi Éph. 4v22-24), le chrétien doit connaître et montrer cette nouvelle identité. L’apôtre Paul n’en reconnaissait pas d’autre. « Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création » (2 Cor. 5v17) ; « Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Gal. 5v20)

« 2Nous n’avons pas reçu, nous, l’esprit de ce monde ; mais nous avons reçu l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les dons que Dieu nous a accordés Celui qui ne compte que sur ses faibles facultés est incapable d’accueillir les vérités communiquées par l’Esprit de Dieu : elles sont une folie pour lui ; il lui est impossible de les comprendre, car on ne peut en juger que par l’Esprit. 15Celui qui a l’Esprit de Dieu juge de tout, mais personne ne peut le juger. »

II- Comment prospère le chrétien. De deux manières simultanément.

Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère ton âme.  Je souhaite que tout aille bien pour toi et que tu sois en aussi bonne santé physiquement que tu l’es spirituellement »

De l’intérieur vers l’extérieur. La puissance de la Vie

« Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent ; 4pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées, afin qu’ils ne voient pas resplendir le glorieux Évangile du Christ, qui est l’image de Dieu. 5Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes ; c’est le Christ-Jésus, le Seigneur, que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus…C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Même si notre être physique se détruit peu à peu, notre être spirituel se renouvelle de jour en jour »

Il la tire du centre de son tronc, de l’intérieur de lui-même. Là se trouve la source de sa croissance. Aussi est-il un symbole avéré du chrétien authentique qui mène une vie droite et honnête sans se laisser troubler par le milieu ambiant, et cherche le dialogue avec le Seigneur dans l’intimité de son cœur : il sait méditer l’évangile chez lui, même en dehors d’une église ou d’un cadre communautaire.

En profondeur (bas)

Comme un scalpel, Elle nous touche dans le tréfonds de l’âme ! Mais croit-on que cette Parole est pour notre vie. « 12En effet, la parole de Dieu est vivante et efficace. Elle est plus coupante qu’aucune épée à deux tranchants. Elle pénètre jusqu’au point où elle sépare l’âme et l’esprit, les jointures et la moelle. Elle passe au crible les désirs et les pensées du cœur humain. » De même, le juste a les pieds dans l’eau, symbole de la Parole de Dieu : pour croître en vie spirituelle, il a besoin d’être ancré dans la Parole

En hauteur vers le ciel.

Vers-toi, Seigneur, j’élève mon âme, vers toi, mon Dieu. Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité,

Le chrétien dans le monde est comme le palmier du désert : dressé vers le ciel, nourri par une source intérieure, il s’adapte aux ambiances mêmes défavorables pour le bien de tous. Quel que soit notre parcours, il est possible de triompher dans le Seigneur, nourris de sa vie et par la puissance de sa grâce.

Cultivons notre intériorité

Le cœur de l’homme est La source du mal c’est « le péché qui habite en moi ». C’est la tête de pont de notre vie. Soit elle est fondée sur Christ à défaut sur le malin.

Une vie centrée sur elle est un terrain favorable aux forces du mal et de l’iniquité. Car la racine égoïste de l’homme naturel n’est pas traitée et entretenue en permanence, elle va grandir de plus en plus et réduit peu à peu la sphère d’influence et l’opération du Saint-Esprit sinon on sera en tension permanente la vie de l’Esprit échoue à prospérer. La vie chrétienne pratique consiste à le réaliser et à montrer les traits du nouvel homme que chacun est devenu en Christ.

Que le cœur de chacun de nous, comme un arbre prenne racine dans les pensées de Dieu qui sont dans sa Parole. Et surtout la mettre en pratique.