Prédication du 27 mars 2022.

 

Prédication apportée par le Pasteur Samuel Kabo.

 

Aujourd’hui, Samuel remplace Clémence Bury qui aurait dû prêcher. Elle se retrouve au fond du lit chez elle, avec une bonne grippe. Après quelques mots d’introduction, il commence :

« Je vous invite à me suivre avec beaucoup d’attention car Dieu m’a instruit pour que je dise ce qu’il me met sur le cœur. Je le dis avec mes mots, c’est comme ça que Dieu m’a construit. Je ne peux pas le changer, même si les gens me critiquent et me disent : mais tu aurais dû dire ça et tu aurais dû dire ça. Dieu m’a formé ainsi, alors, faites l’effort d’écouter ce que le Seigneur veut dire au travers de nous. Voilà. Nous commençons la prédication. »


Prédication

Il y avait une petite ville avec peu d’hommes dans son sein. Un roi puissant marcha sur elle l’investit et éleva contre elle de grands forts. Il s’y trouvait un homme pauvre et sage qui sauva la ville par sa sagesse. C’est pour dire l’importance de la sagesse. Et personne ne s’est souvenu de cet homme pauvre une fois que la ville a été libérée (ça ressemble à des humains). Salomon a dit : « La sagesse vaut mieux que la force. Cependant, la sagesse du pauvre est méprisée et ses paroles ne sont pas écoutées. »
Entre ce que dit un pasteur inspiré et ce que dit le pape, vous comprenez bien quel est celui dont la voix fait écho. Mais vous allez retrouver ce texte-là.

Voici une histoire : Un jour, un âne tomba dans un puits. Durant des heures, l’animal gémit pitoyablement, et le fermier à qui appartient l’âne se demanda quoi faire.
Finalement, il décida que l’animal était vieux et que le puits pouvait le faire disparaître. De toutes façons, ni l’un ni l’autre n’était plus rentable. Il demanda à quelques voisins de venir l’aider. Tous prirent une pelle et commencèrent à boucher le puits. Le pauvre âne est dans le puits, on veut complètement l’enterrer, même vivant. Au début, quand l’âne réalisa ce qui se passait, il se mit à braire horriblement. Et puis, à la stupéfaction générale, il s’est tu. Et les autres ont continué leur sale besogne, voulant l’enterrer en lui versant du sable dessus. Au bout d’un moment, le fermier finit par regarder au fond du puits. Et que vit-il ? Il fut consterné de voir cet âne au-dessus de tous les lots de terre qui lui tombaient dessus. A chaque pelletée qui lui tombait dessus, l’âne se secouait et rejetait la terre en la piétinant au fur et à mesure. Plus tard, l’âne apparut, sortit du puits et se mit à gambader, et se sauva.
C’est merveilleux ça ! Quelle est la moralité ?


L’adversité est le lot de tout chrétien, parce que le chrétien est celui qui vit dans un environnement hostile. Ceux qui disent que devenir chrétien, c’est une promenade de santé sur la terre des hommes, vous vous trompez.

En acceptant Jésus comme Sauveur et Seigneur, nous déclarons la guerre à l’enfer et le diable ne fera pas de cadeau. Donc, lorsque vous vous retrouvez devant des adversités, bougez, ne restez pas sur place, bougez. Cherchez Dieu. Priez ! Avancez ! Quand vous avancez, vous faites un pas vers la lumière. Quand vous restez sur place, c’est la où, la terre, les mottes de terre l’une après l’autre, pelletées après pelletées, il risque de vous enterrer. Beaucoup de vies chrétiennes s’enterrent maintenant à cause de cette manière de faire. Donc, avançons avec le Seigneur. Même un petit pas dans la bonne direction signifie s’avancer. Et Dieu nous aidera.
Dans l’adversité, secouez- vous et avancez.

Voilà. Ceci étant dit, je reviens à mon texte, dans 2 Corinthiens ch. 5, le texte que notre sœur avait choisi, et je tenterais de le produire à ma manière pour que vous le receviez.

« Si quelqu’un est un Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées. Voici toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu qui nous a réconcilié avec lui par le Christ et qui nous a donné le service de la réconciliation. »

2 Co. 5 :16 « Ainsi, dès maintenant, c’est à dire aujourd’hui, nous ne connaissons personne ni Jésus selon la chair. Et si nous avions connu Christ selon la chair, ça s’est par le passé, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière-là. Donc il y a deux connaissances du Christ : une connaissance selon la chair et une connaissance selon l’Esprit. Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par ici et qui nous a donné le ministère de la Réconciliation, car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses. Et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeur pour le Christ, comme si Dieu exhortait par nous. Nous vous en supplions, au nom du Christ, soyez réconciliés avec Dieu.
Celui qui n’a pas connu le péché. Il a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui Justice de Dieu. »

Voici un autre texte qui n’a pas été prévu mais qui m’est venu dans la réflexion tout à l’heure, car il peut orienter notre exposé. C’est une lecture assez longue qui permet de replacer le cadre de l’exposé.

Genèse 3 : 9 « Mais l’Eternel, Dieu appela l’homme et lui dit, après le péché. Où es-tu ? »

Cette question est très profonde : quand Adam et Eve avaient péché, Dieu n’était pas venu leur dire « Qu’est-ce que vous avez fait ? » Il dit : Où es-tu, où êtes-vous ? Ce « Où êtes-vous, où es-tu ? renferme l’objectif initial de Dieu qui montre sa miséricorde et son amour. Et il n’est pas là pour agiter sa justice. Il est là pour faire autre chose.

Ainsi, Adam répondit : « J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur parce que je suis nu et je me suis caché. »

Et l’Eternel Dieu dit : « Qui t’a appris que tu es nu ? Parce que pour comprendre que tu es nu, il faut avoir appris que tu es nu. Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? L’homme répondit : « Oui, la femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre et j’en ai mangé. » Et l’éternel Dieu dit à la femme Pourquoi as-tu fait cela ? Et la femme répondit : « Le serpent m’a séduite et j’en ai mangé. » Oui, simplement cela.

Lui, Adam, il accuse et la femme accuse.

Oui, vous allez comprendre le sens de la réconciliation dont parle la Bible. L’Eternel Dieu dit au serpent : « Puisque tu as fait cela. Tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs. Tout marchera sur ton ventre. Et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité. Celle-ci écrasera la tête et toi, tu le blesseras le talon. Il dit à la femme : J’augmenterai la souffrance des grossesses et tu enfanteras avec douleur et tes désirs se porteront vers ton mari. Mais il dominera sur toi. Et il dit à l’homme : « Puisque tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre, tu n’en mangeras point, le sol sera maudit à cause de toi, et c’est à force de peine et tu en tireras la nourriture tous les jours de ta vie. Elle te produira des épines et des ronces et tu mangeras de l’herbe et des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la poussière d’où tu as été pris, car tu es poussière et tu retourneras dans la poussière. Adam donna à sa femme le nom de Eve, car elle a été la mère de tous les vivants. »

Et c’est là que ça devient intéressant, concernant le texte que nous avons lu :

V 21 « L’Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. L’Eternel dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger et de vivre éternellement. Et l’Eternel Dieu le chassa du jardin d’Eden pour qu’il cultive la terre d’où il avait été pris. C’est ainsi qu’il chassa Adam, et il mit à l’orient du jardin d’Eden un chérubin avec une épée flamboyante pour garder le chemin de l’arbre de vie. »

Le chemin de l’arbre de vie. Dans la Bible, il est question de l’arbre de vie, au commencement, et dans l’Apocalypse que nous sommes en train d’étudier, tout va se clôturer avec l’arbre de vie.

Quand vous regardez l’œuvre des artistes, surtout d’obédience catholique, les saints ainsi que Jésus, sont représentés avec une auréole de lumière autour de la tête, comme une sorte de lymphe, d’éclairage qui rayonne…

Pourquoi le font-ils ainsi ? C’est une réalité spirituelle. Cela nous permet de comprendre le sens « d’être nu ou habillé » dont parle la Bible. Ici, c’est en termes allégoriques. Ce n’est pas du serpent dont on parle, c’est une image. Souvent Dieu prend les images de la nature pour expliquer les caractéristiques des choses spirituelles. Nous n’étudierons pas aujourd’hui ce qu’est le serpent, mon objectif est de vous montrer « l’image de la nudité et de la nécessité d’être revêtu » dont parle la Bible.

Donc, quand Dieu a créé l’être humain à son image, à sa ressemblance, l’être humain est habité de la gloire de Dieu. Quand il est habité de la gloire de Dieu, l’impureté et le péché n’y sont pas, la mort n’y est pas. Donc, cette puissance de Dieu, cette gloire de Dieu qui est en lui, jaillit, rayonne, repousse tout ce qui est mauvais, et le met en contact permanent avec le Seigneur sur le plan spirituel.

Et lorsque Dieu a donné les instructions : « Vous mangerez de tout, mais ça, n’y touchez pas », une seule instruction parmi des milliers, c’est justement celle-là que le diable va conduire l’homme et la femme à transgresser. Cachez quelque chose dans la maison, et dites à un enfant de ne pas y toucher, vous allez voir, sa curiosité va être attirée. Vous pouvez lui donner de bonnes choses, mais là où vous dites « n’y va pas », c’est là qu’il va le chercher. Et Adam et Eve sont tombés dans le panneau : ils ont désobéi à Dieu, ils ont mangé…

Que va-t-il se produire ? Cette gloire qui les habitait et qui rayonnait a disparu. Le sentiment de la conscience leur a été donné. C’est là que nait la conscience humaine, une conscience pervertie qui va connaître le bien et le mal.

Avant, ils étaient nus mais ils n’en avaient pas conscience, parce que le péché n’’était pas là. Et dès qu’ils ont désobéi, la connaissance du bien et du mal apparaît dans leur tête. Et quand il y a le bien, il y a le mal, il y a dualité : la guerre commence. Voilà pourquoi en nous-même nous sommes partagés. Quand le péché est en nous, on est complètement écartelés.

Quand Dieu dit à Abraham (Genèse 11) « marche en ma présence et je serai ton Dieu », il lui dit « sois intègre », c’est-à-dire « sois entier ». L’homme ne peut pas être entier par lui-même, parce que la Bible a dit que le zèbre ne peut pas changer la couleur de sa peau. La nature humaine ne peut pas se changer elle-même, et le conflit commence.

Quand le conflit commence, il commence au milieu de nous, en nous d’abord. Pour avoir connu le péché, il y a conflit entre l’être humain et son créateur, conflit entre lui et lui-même, et conflit entre lui et son environnement. Non seulement le vis à vis, le semblable, mais l’environnement entier, le cosmos… Regardez autour de vous : tout ce qui se passe dans le monde. Avec la destruction de l’environnement vient de la lutte qui habite l’être humain qui se transfère autour de lui. D’où viennent les guerres ? C’est une agitation intérieure qui vient de l’intérieur qui se transpose en explosion. Ça, à l’origine, c’est le péché.

Pour vous, quel sera le plan de Dieu ?
Pour dire que si quelqu’un est en Christ, il est devenu une nouvelle création, il faut qu’il y ait une nouvelle création. Puisque l’ancienne création a trahi la communion avec Dieu, une nouvelle doit être mise en place, et c’est ce à quoi Dieu s’est attelé depuis des siècles, pour que Jésus soit venu lors de son premier avènement, et où la conclusion de l’œuvre de la recréation va être faite lors du second avènement de Jésus pour lequel, toi et moi, nous nous préparons en tant qu’épouse.
Voilà le but de la Parole de Dieu.

S’il n’y avait pas de péché, il n’y aurait pas la Bible ; et donc la Bible a été donnée pour nous montrer comment quitter l’état de l’homme déchu pour rentrer dans la nouvelle création que Dieu va faire.

C’est pour ça que celui qui n’est pas né de nouveau n’est pas éligible pour cette nouvelle création.

Le ciel et la terre vont être reconstruits, et ne seront éligibles dans ce nouvel environnement que ceux qui sont nés de nouveau.
Donc, la nouvelle naissance n’est pas une question de théologie, c’est une question de vie ou de mort. C’est qu’il est question d’entrer dans le royaume de Dieu ou pas. La seule condition, c’est d’être né de nouveau, d’être revêtu de la justice de Dieu.

J’ai un ami qui a travaillé au Cambodge pendant longtemps. Le Cambodge avait connu des périodes très difficiles sous la dictature de Polpote. Des prisonniers politiques ont été emprisonnés parfois pendant des décennies, dans des chambres sans lumière. Lorsque Polpote a été renversé et qu’il a fallu libérer les prisonniers politiques, des milliers de prisonniers sont sortis avec des bandeaux noirs sur les yeux. Pourquoi ? Parce qu’ils n’étaient plus habitués à regarder la lumière. Si en les sortant, ils avaient été mis au contact de la lumière éclatante, ils seraient devenus aveugles car leur rétine aurait été brûlée par la lumière du soleil. Ainsi, on les habitue petit à petit à regarder la lumière avec un pourcentage augmentant progressivement pour que leurs yeux s’habituent au fur et à mesure à regarder la lumière dans tout son éclat. Voilà le programme de Dieu.

Dieu ne peut pas se révéler avec nous dans son éclat lorsqu’il y a péché. Il va te pousser petit à petit à te nettoyer, jusqu’à ce que tu sois capable de te présenter devant lui, pas pour lui, mais pour toi ! Parce que lorsqu’il y a péché, la présence de Dieu est mortelle. Dieu tue quand il y a péché. C’est pour ça que, lors des fêtes juives, la première des choses à faire, ce sont les ablutions : se nettoyer pour se présenter devant Dieu. On ne rentre pas dans la présence de Dieu comme dans une pétaudière, non ! Dieu n’est pas quelqu’un de familier, Dieu reste Dieu. Souvent, nous ne voyons pas la différence entre Dieu le Créateur et Dieu le Père. On confond tout, et parfois, Dieu devient si familier que notre relation avec lui est légère. C’est vrai qu’il est notre Père, mais il reste Dieu le Créateur. C’est lui qui est le Maître de tout, et c’est lui qui va fixer les conditions de la réconciliation.

Souvent, lorsque nous nous attendons à Dieu, nous nous imposons, nous nous plaçons dans des conditions où c’est Dieu qui doit faire pour nous. Mais c’est celui qui est offensé qui fixe les conditions de la réconciliation.

Ici, pour se présenter devant Dieu, dans Genèse 3, c’est Dieu qui va aller tuer un animal pour revêtir Adam et Eve, pour que les deux puissent se présenter devant Dieu. Ce n’est pas eux. Ils avaient tenté de couvrir leur nudité (justement, la nudité c’est la gloire de Dieu qui les protégeait qui avait disparu). Et ils étaient vulnérables, ils étaient agités en eux-mêmes et dans leurs relations interpersonnelles. Ils étaient agités même avec l’environnement. Les animaux qui, au départ avaient été choisis pour être à leur service, les animaux deviennent hostiles. Le lion n’était pas carnassier, il l’est devenu après : ça, c’est l’œuvre du péché. Et voilà ce que Dieu est en train de vouloir faire : rétablir cette gloire en nous.

Jésus est venu à côté de nous pour nous donner cette gloire, mais il trouve que ce n’est pas suffisant. Il faut que cette gloire habite en nous, d’où l’action du Saint-Esprit sur lequel je commencerai à parler les semaines suivantes. (Il y aura tout une série de prédications là-dessus)
Il n’y a pas de vie chrétienne sans l’action du Saint-Esprit. Jésus n’est pas devant nous, physiquement, mais il a dit
« Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Ce sont des concepts théologiques dans lesquels on est parfois plantés sans arriver à s’en sortir pour comprendre les réalités des choses de Dieu. Le Seigneur va nous conduire dans ces révélations.

Dieu va tuer un animal, sans doute un agneau, et c’est la préfiguration de ce que Jésus va faire.

1 Corinthiens 6 :10 « Jésus est notre Pâque »
En Egypte, dans Exode 12, le peuple hébreu était en esclavage, et Dieu a accompli des miracles pour briser les reins de Pharaon et libérer le peuple de Dieu pour aller le servir. Quand la main de Dieu s’est appesantie sur Pharaon, Pharaon avait compris que c’était Dieu qui voulait le détruire ; il a lâché, mais il n’a lâché que du lest : il a dit « Prenez les hommes, allez servir Dieu dans le désert, mais laissez-nous les femmes et les enfants. Moïse, l’ayant regardé lui a répondu qu’il n’en était pas question. Nous allons partir, nous les hommes, nous allons prendre nos femmes, nos enfants, nos vieillards, nos mamans, nos oncles ; et il est allé beaucoup plus loin : même les aiguilles que nous avions utilisées lorsque nous étions en Egypte, on va tout prendre pour aller servir Dieu.

Donc, quand le Seigneur sauve, il ne sauve pas à moitié. Si Dieu avait sauvé à 99%, qu’est-ce qu’on ferait du 1% ? Vous pensez que Jésus reviendrait encore pour accomplir ce 1% ? Non ! Jésus a fait un sacrifice intégral !

Jean 19 :30 « Tout est accompli ! » par le Christ. Si vous attendez encore autre chose, non, tout est accompli ! On s’en remet à Dieu, et tout devient possible.

  1. J’ai noté quatre points dans ce texte que Clémence avait choisi :

Pour faire la volonté de Dieu, il faut d’abord se réconcilier avec lui (Les philosophes ont dit : connais-toi toi-même et tu connaîtras Dieu. Faux : c’est de connaître d’abord Dieu avant de se connaître soi. Parce que sans le regard de Dieu, on ne peut pas se connaître soi-même. Les humanistes disent « Connais-toi toi-même et tu connaîtras les autres et tu connaîtras Dieu. C’est faux ! Il faut connaître d’abord Dieu, et tu te connaîtras toi-même.

C’est par le regard de Dieu qu’on va connaître l’être humain puisque l’être humain est créé à la ressemblance de Dieu. La première des choses est de se réconcilier avec Dieu le Père. Pas à nos conditions, mais à SES conditions ; d’où la présence de Christ sur lequel je vais revenir.

  1. Lorsqu’on connaît Dieu, tout ce qui est désarticulé en nous se remet en place.

L’homme est tripartite (1Thessaloniciens 1 :23) ; Dieu nous sanctifie corps, âme et esprit.
Le corps, c’est le physique dans lequel nous sommes, qui a ses exigences, mais pour l’âme et l’esprit, ils ne réclament pas la même nourriture. L’âme a besoin de la lumière et de la vérité.

Qui est la source de la lumière et qui est la source de la vérité ? C’est Dieu. Et il est aussi la vie de l’esprit, parce que l’âme qui pèche, c’est celle qui meurt. Le péché commis a dissocié l’œuvre de Dieu. Et vous avez vu que depuis lors, quel était le plus âgé de tous nos ancêtres ? Mathusalem, 969 ans. Donc, depuis que le péché se développe, dans sa dynamique, la vie et l’espérance de vie reculent. Et c’est pourquoi, notre approche avec le Seigneur inverse les choses. Et Dieu va parler de la vie éternelle.

Jean 17 :3 « Faire l’œuvre de Dieu, c’est de connaître le vrai Dieu et celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ son fils pour avoir la vie éternelle. » L’objectif de Dieu, c’est la vie éternelle.

Il faut que nous soyons réconciliés avec le Père. C’est pourquoi la Bible dit « Dieu réconcilia le monde avec lui-même ». Dieu était en Christ, c’est lui qui a réalisé l’opération de la réconciliation entre lui et nous.

Ce que nous avons à faire, c’est de tendre la main et de saisir ce que Dieu a fait.
Quand on est avec Dieu, le conflit, l’agitation intérieure se calme. Il n’y a pas une autre façon pour faire la paix avec le Seigneur que de se débarrasser de soi-même. Quand vous encaissez beaucoup, vous êtes en agitation intérieure. Vous faites éclater vos foyers. D’abord, vous vous faites éclater vous-même comme une bombe. Il y a des gens qui, à la moindre incartade, se mettent à dégainer. Ils sont devenus volcaniques, et nous vivons une période où les gens, à force d’accumuler des frustrations, même un simple regard de travers peut valoir la mort. (Pourquoi tu me regardes comme ça ?) C’est comme si votre regard pouvait parler. Les gens sont sous tension, et l’église qui est un havre de paix de Dieu doit être dans la paix du Seigneur.

Je conclus :

  1. Si je suis réconcilié avec Dieu. Si je suis réconcilié avec moi-même, je peux me réconcilier avec celui qui est à côté de moi, parce que l’accusation de Eve exprime la rupture des relations interpersonnelles.

Et dans l’église, on vit ça !

Si nous voulons former une église qui soit un havre de paix, un lieu où les gens puissent venir recevoir le Seigneur, soyez un endroit de paix.

Je ne vois pas un foyer avec de l’agitation où l’enfant qui nait soit en bonne santé. Et beaucoup de gens au milieu de nous qui sont nés de nouveau, ont failli ne pas rester dans l’église parce qu’il y a beaucoup d’agitation au milieu de nous… et les gens ne trouvent pas leur place.

C’est à nous de vouloir y veiller, parce que vraiment, même si on ne vit pas dans un monde paradisiaque, on ne peut pas éviter les conflits. Mais cependant, notre conflit, comment le gérons-nous ? C’est là toute la question.

Celui qui dit que dans le monde chrétien il n’y a pas de conflit, vous vous trompez, parce que le texte que Clémence avait pris tout à l’heure, c’est un texte qui suit un conflit entre Paul et Barnabas et ils ne sont pas n’importe qui. Vous connaissez leur pointure sur le plan spirituel ? Eux, ils se disputent ? Mais ils sont des humains, comme nous. Cependant, ils ont su régler ce problème avec l’aide de la parole du Seigneur. Le faisons-nous aussi ? Nous réglons nos conflits avec la parole de Dieu ?

Voilà le but de ce que ce texte voulait dire. Et une fois que nous sommes réconciliés avec Dieu, nous sommes munis maintenant du « bâton d’ambassadeur » ; et un ambassadeur, c’est celui qui représente une autorité qui l’a délégué. L’ambassadeur de l’Ukraine en France représente l’Ukraine. Quand il va à l’Assemblée Nationale et qu’on l’applaudit, c’est l’Ukraine qu’on applaudit, pas lui.

Et donc, quand on est enfant de Dieu, réconcilié avec le Seigneur et avec nous-même, nous exerçons un métier d’ambassadeur, c’est-à-dire que nous avons été investis de l’autorité de Dieu. Et nous devons avoir un seul ministère : celui de la réconciliation.

Faire en sorte que le corps de Christ reste dans la paix. Là où il n’y pas la paix, les vies sont raccourcies ; là où il y a la paix, la vie s’allonge.

Voilà pourquoi nous devons être dans la paix.

Bien souvent, les serviteurs de Dieu encaissent les coups que vous vous devriez encaisser, ce que vous ne savez pas sur le plan spirituel. Parfois, il y a des choses qui sont destinées au mal pour un enfant de Dieu, mais comme le pasteur représente le Seigneur auprès de vous, c’est lui qui est le premier à prendre le coup. Vous pensez qu’elle est tombée malade pour rien ? Parce que ce sont des choses que j’ai vécues et je n’en parle pas. Il y a des situations de ce genre-là qui font que c’est par vous que viendra la force. On est des pasteurs, bien sûr, pour tirer la locomotive, mais on a besoin que le moteur, la puissance vienne de derrière, de vous.

Poussez-nous vers l’avant !

Et il arrivera, hélas, un moment où nous aurons envie de nous laisser porter, de dire : là je respire ; mais quand tout le temps on te dis : Tirez ! et à côté : Tirez !… A un moment donné, cela devient difficile !

Que le Seigneur nous bénisse.

Soyez des ambassadeurs, des ambassadrices plénipotentiaires, c’est-à-dire dotés de tous les pouvoirs de Dieu ! Je ne parle pas aujourd’hui de l’autorité du croyant. Parce qu’il y a l’autorité de Dieu, l’autorité de Jésus, l’autorité de l’Eglise, l’autorité de la famille à la tête de laquelle se trouve papa, et l’autorité de la maman et tout ce qui va avec… mais je ne veux pas en parler aujourd’hui.

Reprenez le chemin. Que le Seigneur vous bénisse ! Soyez réconciliés avec le Seigneur par Jésus notre Pâque qui a été immolé ; et c’est lui seul dont le sang peut nous donner d’être en paix avec Dieu.

Pas à nos conditions : ce qui existe de la part de Dieu, les conditions de leur salut, sinon vous perdez votre temps. C’est Dieu qui vous dit : « faites ceci, faites cela, vous allez obtenir le salut ». Mais si vous ne faites pas comme Dieu le demande, vous allez perdre votre temps, et vous allez avoir quarante années dans le désert. Mais plutôt vous traversez le Jourdain, plutôt vous rentrez dans la terre promise. Plus vous vous soumettez, plus Dieu vous conduit. Vous pouvez rebiffer, mais dites-vous que vous pouvez multiplier encore quarante ans, quatre-vingts ans… Vous risquez de quitter la terre des hommes sans avoir goûté une grâce de la part du Seigneur.

Que le Seigneur vous bénisse.

Amen.