Message apporté par le pasteur Samuel Kabo.
Jésus lumière du monde au format
Jésus lumière du monde
Psaume 36v10- Jacques 1V17
« Moi, dit Jésus, je suis la lumière du monde ». Jean 8,12-14
L’Evangile selon Jean est l’un des livres les plus riches du canon sacré de la bible. A travers la divine personne de Jésus le Christ, cet évangile nous projette dans l’éternité. Mais, il est peut-être le plus triste et le plus émouvant des 4. Il décrit de la part des hommes dont l’esprit voilé des ténèbres, rejettent l’amour proposé de Dieu (sic). Il montre-par ailleurs- comment les hommes ont rejeté la divinité du Christ et de sa Parole bénie. Il en résulte évidemment des effets spirituels des plus désastreux. Les ténèbres épaisses se sont concentrées sur le monde.
Dans son prologue le disciple bien-aimé écrit au sujet de son maître, Le Fils qui est en même temps, la Parole vivante, avant son incarnation : « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ». La Parole, source de la vie plénière en Dieu, est depuis toujours, pour les hommes, la lumière qui fait connaître Dieu et leur montre le chemin qui mène à lui.
Nous pouvons affirmer que la création la plus importante et la plus puissante de la part de Dieu, c’est la lumière. Car sans elle aucune forme de vie biologique n’est possible dans l’univers. A toutes les échelles de la vie biologique, la lumière est vitale .Ainsi la lumière est à l’origine de toutes œuvres créées par Dieu. Les humains, les animaux comme les plantes ont besoin d’une certaine dose de lumière pour vivre et s’épanouir. Il s’agit-là de la lumière physique. Qu’en est-il alors de la lumière spirituelle ?
« La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres » (1 Jean 1:5)
C’est Dieu qui fera paraître le Christ au moment qu’il a fixé. Il est la source du bonheur et le seul maître de tout, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Il est le seul qui ne meurt pas. Il habite une lumière que nous ne pouvons pas atteindre. Personne ne l’a vu, personne ne peut le voir. À lui honneur et puissance pour toujours ! Amen. 1Tim6v15
Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.
En effet, les notions de lumière et ténèbres ont toujours frappé l’imaginaire des hommes. Elles appartiennent au langage universel du symbolisme religieux. Quand Jésus parle des ténèbres dans l’Ecriture, il pense aux ténèbres spirituelles qui voilent le cœur et l’esprit des hommes, les empêchant d’accéder à la lumière de la Vérité. Les ténèbres, l’obscurité, la nuit sont le plus souvent associées à la mort, alors que la Lumière quant à elle conjugue la vie. Spirituellement La lumière est associée à Dieu, à Jésus son Fils, les ténèbres – quant à elles – sont associées à Satan et ses démons. Il s’en suit que sur le plan moral, la lumière est pureté, et l’obscurité renvoie au mal.
Ainsi les ténèbres, qui ont prévalu à partir de la chute de Satan, se sont concentrées sur Jésus pendant sa vie terrestre. Elles sont les mêmes encore aujourd’hui.
. » Dans quelles circonstances Jésus fit-il cette déclaration ?
Jésus enseignait dans le Temple lors de la fête des Huttes dont les festivités s’étalaient sur huit jours. Cette fête est marquée par deux rites principaux.
D’abord celui qu’on appelait « le puisage de l’eau » dont Jésus avait saisi l’occasion, au beau milieu de la fête, pour s’écrier : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi ! » (Jean7,37).
L’autre rite traditionnel concernait la fête de la Lumière (Hanouka)
Jésus n’a pas laissé échapper l’occasion pour déclarer avec solennité : « Moi, je suis la lumière du monde ». « Qui me suit », d’où qu’il vienne et où qu’il soit, « ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie« . Ici Jésus se proclame lumière de la vie, parce que sa parole peut transformer l’homme qui la reçoit librement. « Au moment d’ouvrir les yeux d’un aveugle Jésus dira peu de temps après : Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde »
Le Messie espéré devait être porteur de lumière de la part de Dieu. On lisait dans la prophétie de l’Emmanuel: « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9,1). Et dans les Chants du Serviteur, au livre d’Isaïe, Dieu déclarait à son élu : « Je t’ai mis en réserve et je t’ai destiné à être la lumière des nations » (Is 42,6; cf.42,9). En quoi Jésus est-il lumière du monde ?
En fait, Il l’est de plusieurs manières.
D’abord parce qu’il illumine l’intelligence de l’homme et l’attire vers la vérité.
Jésus est la lampe placée bien en vue sur les hauteurs pour offrir à tous ceux qui veulent le suivre sa merveilleuse lumière (Luc 11,33). Mais Jésus-lumière ne se contente pas d’inviter l’homme à une connaissance nouvelle ;
Il est – au plus haut point- le berger qui guide tout homme
Il l’appelle à marcher à sa suite, il le guide pour le sortir de la nuit et rejoindre la vie qui est dans le Père : « Moi, lumière, je suis venu dans le monde pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres, dans la mort » (Jean 12,42).
Dans ce dernier passage, cependant, une dimension morale à laquelle nous avons fait référence peut être également discernée. Car l’effet de la lumière n’est pas simplement de donner une vision claire aux gens, mais de les rendre capable de marcher dans la justice qu’offre la vérité. Dans les Ecritures, la vérité, comme la lumière, possède une connotation morale. La relation qui existe entre lumière et pureté, obscurité et méchanceté, est rendue explicite. C’est ainsi que l’homme selon Dieu est décrit comme “celui qui vit selon la vérité, opposé naturellement à celui “qui fait le mal”, vivant dans le mensonge (..). Nous ne sommes pas simplement appelés à connaître la vérité, mais à la pratiquer, de même que nous ne sommes pas seulement appelés à voir la lumière, mais à marcher en elle.
En éclairant ainsi chaque homme et en le guidant sur la route, Jésus-lumière vient combler l’attente des hommes de l’ancienne Alliance. Car les promesses- de l’ancienne Alliance- sont maintenant intégralement accomplies dans la personne de Jésus. Dieu, qui est lumière (1 Jn 1,4), est présent dans son Fils ; « la lumière est venue dans le monde » (Jn 3,19); et « en venant dans le monde, elle illumine tout homme » (Jn 1,9). Elle rayonne en Jésus, le Révélateur, qui s’identifie à la lumière dans une déclaration majestueuse: « Moi, je suis la lumière du monde ». « Personne n’a jamais vu Dieu. Mais le Fils unique, qui est Dieu et qui vit auprès du Père, nous l’a fait connaître »
Et depuis Jésus concentre en lui toute la lumière de Dieu qui irradie jusqu’aux confins de la terre. Mais cette lumière venant de Dieu veut également investir notre univers personnel, notre cœur qui est le centre de notre existence- que Dieu revendique.
Voyez-vous quand on marche dans les ténèbres, il n’est pas rare qu’on se trompe de chemin, même si-dans l’intention- l’on est sincère. Car on peut se tromper également sincèrement. On tâtonne, on s’angoisse de se sentir perdu, on se désole de perdre du temps. Telles sont bien nos ténèbres quand nous marchons sans le Christ : nous avons l’impression de faire fausse route, de tourner en rond, d’avoir perdu nos repères, personnels ou communautaires ; nous accumulons, personnellement ou en communauté, des souffrances, des frustrations et des blessures qui auraient pu être évitées.
Ceux qui suivent Jésus-lumière ne marchent pas dans les ténèbres, sans savoir où ils vont, car Jésus qui promet nous mener à bon port -sait d’où il vient et où il va, et avec lui nous savons ce que nous sommes devenus et vers où il nous mène. Et cela devrait nourrir notre assurance.
Dans l’univers actuel- les ténèbres ont –elles disparu ? Bien sûr que non ?
Les ténèbres sont encore bel et bien présentes dans l’histoire de notre monde : « A la loi et au témoignage! Si les prophètes ne parlent pas selon la vérité, il n’y a pas d’aurore pour le peuple » Esaïe 5v20. C’est ce que nous retrouvons-au cours des temps actuels- dans le destin des nations où la Vérité est absente. Nous avons à affronter des nuits au sein de notre monde. Nuit que nous pouvons traverser avec succès qui sont l’on est armé de lumière venant du Christ-Jésus. C’est dire que le disciple du Christ n’est donc pas dispensé de rencontrer les ténèbres. Il peut trouver l’ombre des ténèbres dans son cœur, des ténèbres qui étendent leur voile et encombrent son intelligence. Toutefois, il y a une grande certitude qui ne doit pas nous quitter : Quand nous marchons vers Dieu, ce n’est pas le chemin qui est lumière, mais le Christ qui chemine avec nous, le Christ en qui nous avançons. « Même les ténèbres, pour lui, ne sont pas ténèbres car pour lui la nuit est comme le jour qui illumine » (Ps 139,12).
Notre assurance est en lui seul, et non pas dans une route que nous pourrions prévoir et baliser. En ce début de l’année nouvelle, c’est le défi d’espérance qui est jeté à l’Église, aux communautés et à chacun de nous : pour aller où nous savons, il nous faut aller par où nous ne savons pas, en redisant chaque jour au Christ, notre seul Maître : « En toi est la source de la vie, en ta lumière nous voyons la lumière » (Ps 36,10).
Prions
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Que les ténèbres quittent nos cœurs
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Que la lumière du Christ jaillisse pleinement dans notre existence.
Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n’éteindra point le lumignon qui fume, Jusqu’à ce qu’il ait fait triompher la justice. Et les nations espéreront en son nom.