Ce dimanche la prédication est apporté par le pasteur Clémence Bury.
Luc 12 : 13-21
Dans le chapitre 12 de l’Evangile de Luc, le Seigneur se sert de l’opposition violente des scribes et des pharisiens pour enseigner calmement Ses disciples en présence de la grande foule que la controverse du chapitre précédent avait rassemblée.
En premier lieu, Il les met en garde contre l’hypocrisie qu’Il vient de dévoiler chez les pharisiens. Le but que poursuit l’hypocrite est d’avoir toutes choses « couvertes » : cachées à Dieu en premier lieu, puis aux regards de ses semblables. Cependant tout vient à la lumière, si bien qu’à la longue l’hypocrisie se révèle vaine. Pour le disciple de Christ, rien ne doit être couvert aux yeux du Seigneur.
En second lieu, Il les met en garde contre la crainte de l’homme (v. 4-11). Il ne leur cache pas qu’ils allaient affronter rejet et persécution. S’ils voulaient se garder de l’hypocrisie qui domine largement dans le monde, ils ne pouvaient pas s’attendre à connaître la popularité. Mais s’ils voulaient ne rien avoir de caché aux yeux de Dieu, ils seraient capables de tenir ferme face aux persécuteurs. Ceux qui craignent beaucoup Dieu craignent peu les hommes.
Le Seigneur n’exhorte pas simplement Ses disciples à n’avoir aucune crainte des hommes. Il leur fait aussi connaître des choses qui se révéleront très encourageantes pour bannir leur crainte, comme le fait qu’Il les appelle Ses amis ou encore la sollicitude de Dieu à leur égard. Elle est si profonde qu’aucun cheveu de notre tête n’est oublié — mais ils sont tous comptés.
Enfin, Il les assure que, dans leurs circonstances critiques, ils pourraient compter sur l’enseignement particulier du Saint Esprit. Et s’ils confessaient Christ devant les hommes hostiles, le Fils de l’Homme les confesserait devant les anges de Dieu — ce qui serait leur récompense.
À ce point de Son discours, le Seigneur est interrompu et nous allons lire ce passage.
* Lecture
Cette parabole du « riche cultivateur de blé » est précédée de la demande d’un homme : « Seigneur, dis à mon frère de partager l’héritage avec moi » (12:13). Jésus profite de l’occasion pour rappeler qu’il n’est pas venu pour s’occuper des affaires terrestres mais pour annoncer le Royaume. Cela seul devrait déjà nous pousser à une introspection !
Nous qui nous réclamons de Christ comme ses disciples, nous occupons-nous du Royaume ou des affaires terrestres ; que ce soit les nôtres ou celles des autres ?!!
Jésus va donner cette parabole car dans la demande de partage de l’homme, il voit apparaître à nu l’avarice du cœur humain. Cela l’amène à avertir : « Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens » (Luc 12:15).
En Colossiens 3:5, l’avarice est appelée une « idolâtrie », celui chez qui elle domine est un « méchant », et en tant que tel, même s’il est « appelé frère », il doit être mis sous la discipline de l’assemblée (1 Cor. 5:11-13).
Mais la soif de biens terrestres est plus que seulement un mal : elle est aussi une folie. C’est ce que montre le Seigneur dans cette parabole. Car même quand quelqu’un a tout en surabondance, sa vie n’est pas dans ses biens. Cela veut dire que la vie (comme principe de vie, non pas comme manière de vivre) ne dépend nullement du fait d’être riche ou pauvre. On n’a pas un brin de vie de plus quand on possède beaucoup, ni un brin de vie de moins quand on a peu à soi. Comme la parabole le montre clairement, la possession de la vie dépend seulement et uniquement de Dieu.
Mais cela n’est pas encore tout le message de la parabole. Car quelle folie d’amasser des trésors pour soi sur cette terre, et de ne pas être riche quant à Dieu, riche du point de vue du ciel !
Tout ce que le Seigneur peut dire d’abord de cet homme , c’est qu’il était riche. Il n’y a pas de honte à être riche, il faut le rappeler. Abraham l’était, mais il était aussi beaucoup plus qu’un « homme riche », il savait ce confier en Dieu et pas dans ses richesses en premier lieu.
Rien ne permet de conclure, dans ce récit, qu’il s’agissait de richesses acquises malhonnêtement. Au contraire, l’homme possédait de grandes propriétés rurales dont, selon toute vraisemblance, il avait hérité ou qu’il avait acquises honnêtement.
La description que le Seigneur fait de cet homme n’est pas celle d’un oppresseur qui exploite les pauvres ou les frustre de leur salaire. Non, il s’agit bien plutôt de quelqu’un de correct et d’estimé, ce qui peut nous gêner car à première vue, on ne trouve rien à lui reprocher et il peut même finir par nous ressembler en partie ! Beaucoup pouvaient l’envier, surtout de s’être enrichi continuellement par le bon revenu de ses terres. La nouvelle récolte était en tout cas tellement bonne que les celliers et les greniers existants ne pouvaient pas la contenir.
Quand le Seigneur Jésus illustre le vrai caractère de l’avarice à l’aide de cette parabole, Il le montre donc dans sa forme la moins repoussante. L’« homme » n’est pas dépeint de manière choquante. Même son avarice ne paraît pas détestable en soi, à première vue. Il vit simplement pour les choses de la terre. Ce sont elles, et elles seules, qui remplissent ses pensées, sa vie. C’est tout. Cela paraît être une juste description de la majorité des gens qui nous entourent et hélas, de nombreux chrétiens aussi !
Autre point : Cet homme est tout à fait raisonnable. Il n’est pas dépensier, il ne fait pas n’importe quoi, ce n’est pas un mauvais gestionnaire. Il s’assied, et réfléchit sur ce qu’il peut entreprendre pour bien mettre à l’abri son blé et ses autres fruits. — Mais remarquez bien combien de fois figurent les mots « je », « mon », « mes » dans la conversation que l’homme tient avec lui-même et avec son âme : treize fois en si peu de mots ! Cela ne montre-t-il pas à quel point il était égoïste ? Entendons-nous le moindre remerciement à Dieu pour ces riches bénédictions ? Non, Dieu ne fait pas l’objet de ses considérations. Y penser, ne serait-ce pas du temps perdu ? Voyez-vous le problème est subtil et seul Jésus en réalité a cette acuité ! Cela rejoint le début du chapitre et l’avertissement que rien n’est masqué devant Dieu. Même si nous nous cachons derrière de bonnes intentions et un comportement approprié voire enviable, Dieu sait très bien lire nos coeurs et ses véritables motivations. Nous pouvons tromper les autres, nous pouvons même nous mentir à nous-mêmes, mais Dieu sait ! De la même façon que Jésus sait ici quand il présente cet homme.
Son seul problème à cet homme, c’est de savoir comment mettre à l’abri son abondante récolte, et comment agir pour ce faire. Mais en réalité il ne pense qu’à multiplier sa richesse. Ses pensées ne vont absolument pas au-delà de ce but et de ce temps. Ce qui vient après ne l’intéresse pas.
Remplacer de vieux greniers par des neufs, plus grands, est certainement un progrès aux yeux des hommes, et c’est justement de cette manière que le riche cultivateur voit les choses. Il est content de lui et en un sens il a des raisons de l’être, mais combien c’est dramatique de ne pas penser au salut de son âme ! Il peut bien se parler à lui-même, et se féliciter de tous ses biens, et se promettre du repos, de la jouissance, et d’être heureux. L’autosatisfaction ne peut guère être plus manifeste et présomptueuse. Mais peut-on trouver la vraie paix sur un tel chemin, la paix avec Dieu ?
Cet homme n’a devant les yeux que des biens matériels et passagers. Il en attend le bonheur. Des millions de gens lui ressemblent en cela. Et n’y a-t-il pas, pour nous croyants, le danger d’être plus ou moins saisi par cet esprit ? Nous ne parlons peut-être pas « à notre âme », mais nos actes ne manifestent-ils pas souvent le même langage ?
« Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? » (Luc 12:20).
Quoi que l’homme dise à son âme, Dieu la lui redemande de manière soudaine, inattendue, cette nuit-là. Il n’avait pas compté là-dessus. Dans la multiplication de ses richesses terrestres, il avait oublié Dieu. Il avait oublié que nul n’est maître de sa vie et de sa mort. Il ne découvre son erreur et sa folie que lorsqu’il est trop tard. Il était un insensé, Dieu le dit.
Quel contraste quand ce que Dieu dit contredit entièrement ce que l’homme dit ! Beaucoup d’années… c’était le langage de l’homme. Cette nuit-même… c’est le langage de Dieu. Salomon avertissait déjà : « Ne te glorifie pas du jour de demain, car tu ne sais pas ce qu’un jour enfantera » (Prov. 27:1). Le Psaume 90 nous enseigne à bien compter nos jours. À l’inverse, cet homme riche considérait que demeurer encore longtemps ici-bas allait de soi. Il avait construit là-dessus tous ses plans. Mais c’était une mauvaise base. Il avait fait tous ses calculs sans tenir compte de la Personne la plus importante. C’est ce que Dieu appelle un insensé. Ne sommes-nous pas aussi parfois des insensés ? Il est encore temps de tirer la leçon de la folie du riche cultivateur.
Prétendre qu’avec la mort tout est fini, est un terrible mensonge de Satan. C’est ce qui explique que la plupart des gens misent tout sur cette vie et ce qu’elle va leur rapporter ; ils ont cru à ce mensonge : « après la mort, c’est fini ! » Or c’est compètement faux et dévastateur ! L’âme est immortelle.
L’âme n’est pas redemandée à l’enfant de Dieu, mais le croyant la recommande au Seigneur quand il se confie en Lui en face de la mort (Actes 7:59 ; 2 Tim. 4:18). A l’inverse, au pécheur qui, sa vie durant, a asservi son âme et subordonné ses besoins aux désirs du corps, à lui l’âme est redemandée. Le riche cultivateur est allé au lit comme toutes les autres nuits, sans autre pensée que celle de ses biens matériels.
Le Seigneur Jésus fait aussi ressortir la folie de cet homme par les propos qu’il ajoute : « et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? » (Luc 12:20). Tout son temps, toutes ses pensées, tous ses efforts, toute sa vie même, l’homme les a employées à se préparer des biens pour lui-même. Il s’est fermé à des pensées plus élevées. Et maintenant quand sa vie se termine de manière imprévue, la question est posée : pour qui sera tout cela ? Peut-être que les héritiers se le partageront en riant, peut-être se battront-ils là-dessus, comme les deux frères du v. 13. Eux aussi sont insensés. Est-ce bien pour cela qu’il s’est battu au prix de la perte de sa propre âme qu’il a trompée ?
« Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu » (Luc 12:21).
Avec cette dernière phrase de conclusion, le Seigneur fait une application morale du contenu de la parabole pour chacun. Tous les détails ne s’appliquent pas à tous. Mais il en est ainsi avec celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n’est pas riche quant à Dieu : il est un insensé, et à la fin il n’a rien.
Un croyant n’utilise pas ce qu’il possède seulement pour lui-même, mais aussi pour d’autres. Il montre par là qu’il est riche quant à Dieu. Il introduit Dieu aussi dans ces questions-là, et dans un esprit de grâce, il peut remettre à d’autres une partie de ce qu’il possède. Mais c’est le contraire de ce que fait le riche cultivateur.
Être riche quant à Dieu signifie avoir la foi — avoir la richesse qui se trouve en Dieu. Le croyant ne se réjouit pas seulement du pardon de ses péchés et de posséder la vie éternelle, mais il est aussi béni de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ (Éph. 1:3). Ici, le Seigneur Jésus ne va naturellement pas encore jusque là, parce que l’œuvre de la rédemption n’était pas encore accomplie. Pourtant dans ce qui suit, Il parle aux disciples du « petit troupeau », et dit de lui : « Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume » (Luc 12:32). Autant ils sont pauvres quant aux possessions et aux biens terrestres, autant ils sont riches quant à Dieu.
Il est surtout instructif de voir comment, à la suite de la parabole du « riche cultivateur », le Seigneur se sert d’un contraste pour continuer à montrer le chemin meilleur.
« Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très-petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux » (Luc 12:24-27).
L’homme riche avait pensé devoir amasser beaucoup de biens dans ses greniers pour plusieurs années. Pourtant les corbeaux ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont ni celliers, ni greniers. L’homme riche avait travaillé dur, et voulait se mettre au repos. À l’inverse, les lis ne travaillent ni ne filent. Et pourtant Dieu nourrit les corbeaux et habille les lis. De combien plus de soins entourera-t-Il ses enfants !
Si nous avions vu le riche cultivateur et tous ses biens, nous aurions peut-être pensé : « quelle belle propriété possède cet homme ! ». Mais le Seigneur Jésus dit que les gens possédant de pareilles belles possessions n’entrent que difficilement dans le royaume des cieux (Marc 10:23). Déjà dans l’Ancien Testament, il est donné un sérieux avertissement tout à fait en accord avec notre parabole : « Ne crains pas quand un homme s’enrichit, quand la gloire de sa maison s’accroît ; Car, lorsqu’il mourra, il n’emportera rien ; sa gloire ne descendra pas après lui, Quoique pendant sa vie il bénît son âme, Il s’en ira jusqu’à la génération de ses pères : ils ne verront jamais la lumière » (Psaume 49:16-19). Combien il est important de laisser la Parole de Dieu former nos pensées, et non pas laisser celles-ci être formées par les idées du monde !
De nos jours, nombreux sont ceux qui oublient que le fil de leur vie peut être coupé d’un instant à l’autre ; ils ne pensent pas que mourir n’est pas cesser d’exister, car l’âme provient du souffle de l’Éternel qui fit devenir Adam « âme vivante ». Ce dernier ayant failli à sa responsabilité, en porte les conséquences éternelles ; mais Dieu, qui est amour, lui donne le temps qu’il passe dans ce monde pour songer à son avenir et accepter la grâce qui lui est offerte dans le don de la vie éternelle. Mais, au lieu d’accepter avec empressement ce don, il agit comme s’il devait toujours rester sur la terre, ou comme si, après la mort, tout était fini.
Les temps actuels sont excessivement sérieux, car nous approchons de la fin du temps de la patience de Dieu. C’est le moment, plus que jamais, de penser que Dieu accorde un délai précieux à quiconque n’a pas encore la vie éternelle, pour l’accepter. Or ce désir d’acquérir et de posséder nous empêche d’être préparés pour sa venue. C’est pourquoi ce délai, très court, doit être mis à profit. Que tous nous y réfléchissions sérieusement, sans nous laisser distraire par les choses qui se voient, qui ne sont que pour un temps, tandis que celles qui ne se voient pas sont éternelles, que ce soit le malheur ou le bonheur !
Bien sûr cela s’applique à notre vie personnelle et notre propre gestion de ce qui occupe nos pensées, mais je pense qu’il serait profitable de l’appliquer aussi à l’église.
Comment mesure-t-on la vitalité d’une église ? Est-ce par ses moyens financiers ? Bien sûr que ça compte et qu’il y a besoin des finances pour le fonctionnement ? Mais le vrai débat, n’est-ce pas plutôt comment nous gérons cela, ce que nous en faisons ? A quoi servent ces finances ? Est-ce que nous amassons dans des greniers ou des comptes en banque ? Est-ce que nous avons un projet pour l’annonce du Royaume auquel ces finances amassées pourront servir ? Est-ce qu’au contraire nous amassons parce que nous avons peur de manquer ? De vraies questions qui se posent à chacun d’entre nous et par là même, nous questionnent sur notre propre rapport à l’argent : Avec quel coeur donnons-nous notre offrande ? Comment la calculons-nous ? Et par-delà toutes ces questions, que ce soit personnellement ou en rapport avec la communauté, sommes-nous reconnaissants pour nos finances, le produit de notre travail ? Sommes-nous capables de le confier à Dieu et de ne pas nous laisser mettre en souci sur ces questions ?
Accumuler, calculer et faire des projets à long terme, on couvre volontiers cela du nom de prévoyance. Eh bien! C’est au contraire la suprême imprévoyance, car c’est négliger et tromper ce qu’on a de plus précieux: …son âme! Dans sa folie, le riche avait cru satisfaire la sienne en lui offrant «beaucoup de biens» (v. 19). Mais à l’âme impérissable il faut une autre nourriture. Oui, «insensé» est le nom que Dieu donne à cet homme (comp. Jér. 17 v. 11 fin). Sur combien de tombes cette épitaphe pourrait-elle être inscrite (Ps. 52 v. 7)?
En contraste, Jésus apprend aux siens que la vraie prévoyance consiste à mettre sa confiance en Dieu. Toute inquiétude au sujet de nos besoins journaliers est réglée par cette affirmation: «Votre Père sait que vous avez besoin de ces choses» (v. 30). Ainsi, Il enseigne à Ses disciples à reconnaître en Dieu Celui qui, avec un intérêt paternel, s’occupe d’eux, comme aussi de leurs besoins pour la vie présente. Si nous faisons passer d’abord Son royaume et Ses intérêts, Lui se chargera entièrement des nôtres.
Le croyant est « riche quant à Dieu ». À cause de cela, la vie des disciples devait se vivre selon des principes diamétralement opposés à ceux de ce monde. Au lieu d’amasser des biens et de mener une vie de facilité et de jouissances, le disciple doit être quelqu’un qui donne, qui amasse des trésors dans les cieux, quelqu’un qui est prêt pour l’activité et le service et dont le témoignage est une lampe qui brille. Bref, il doit être semblable à un homme qui attend le retour de son maître.
L’heure de la récompense viendra au retour du Seigneur. Alors le Seigneur Lui-même se chargera de pourvoir à la pleine bénédiction de ceux qui auront veillé pour L’attendre.
Amen.