Message apporté par le pasteur Samuel Kabo.
Message du 4 12 22 vf au format PDF
Livre de Jérémie, chapitre 18, versets 2 à 6 :
« Lève-tôt, et descends dans la maison du potier ; Là, je te ferai entendre mes paroles. Je descendis dans la maison du potier, Et voici, il travaillait sur un tour. Le vase qu’il faisait ne réussit pas, Comme il arrive à l’argile dans la main du potier ; Il en refit un autre vase, Tel qu’il trouva bon de le faire. Et la parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, maison d’Israël ? dit l’Éternel. Voici, comme l’argile est dans la main du potier, Ainsi vous êtes dans ma main, maison d’Israël ! »
Dieu a dit autrefois : « La lumière brillera du milieu de l’obscurité ! » Eh bien, c’est lui aussi qui a fait briller sa lumière dans nos cœurs, pour nous donner la connaissance lumineuse de sa gloire qui resplendit sur le visage de Jésus Christ. .7Mais nous portons ce trésor spirituel en nous comme en des vases d’argile, pour qu’il soit clair que cette puissance extraordinaire vient de Dieu et non de nous ».2Cor 4v6-7
Le vase gâché du potier, aussi appelé Parabole du Potier1, ou, le vase du potier est une parabole de l’Ancien Testament. Elle est citée dans le livre de Jérémie. Elle parle des péchés de l’humain et de l’application divine à construire son peuple. Mais elle va beaucoup plus loin car elle pose la question :
Si Dieu est tout-puissant et qu’il détermine le cours des événements et des destinées individuelles et collectives, peut-on parler de liberté humaine véritable ? Si Dieu décide, puis-je encore décider ?
Si au contraire on veut parler de Dieu comme étant souverain et tout-puissant, on peut tomber dans l’autre excès : celui de penser que l’homme n’est qu’un robot, une simple machine obéissant mécaniquement aux ordres divins, sans exercer aucune responsabilité véritable. Une telle créature ne peut donc être tenue pour responsable de ses agissements.
La volonté de Dieu n’exclut-elle pas celle de l’homme ? Comment imaginer que Dieu et l’homme puissent agir ensemble ? Leurs actions se contrediront toujours mutuellement. Ou bien nous faut-il imaginer un Dieu passif, éloigné, impuissant ou indifférent, et dans ce cas seulement, l’homme peut encore avoir sa place dans le monde comme créature libre, déterminant le cours de sa destinée ?
Mais dans un tel cas, il nous faudra envisager un dieu déchu de ses prérogatives divines, amputé de tout ce qui fait qu’on l’appelle Dieu. Comme beaucoup le pensent ou le disent haut et fort, un tel dieu n’a sa place dans leur vie que pour combler les vides de leurs théories sur l’origine et l’organisation de l’univers.
C’est le dieu des philosophes déistes. Mais il n’est pas question d’avoir une relation personnelle avec ce dieu-là, on ne peut ni le prier ni s’attendre à être exaucé. Il n’y a rien à craindre ou à espérer de sa part. Quelle est donc la responsabilité de l’homme, créé à l’image de Dieu ? Quelle est la part de l’homme dans cette entreprise divine de recréation ? Ainsi Dieu place l’homme devant un choix tout en pointant la direction à prendre par amour pour lui. C’est pourquoi se manifeste la souveraineté de Dieu qui- dans sa grâce de nous restaurer- appelle chacun à la repentance : reconnaître ses fautes et les abandonner pour obtenir la vraie liberté. C’est la libération par la foi en Jésus-Christ.
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Le vase représente l’humain.
Dans cette vie nous sommes modelés selon le mal ou le bien, selon l’influence des vices ou des vertus qui font d’une personne une belle âme ou non. Même s’il peut lui arriver présenter quelques qualités, il faut avouer que les conséquences du péché font qu’il n’y a rien de bon chez l’homme. Vérité dont il ne faut se détacher car c’est le point de départ de toute restauration : la prise de conscience. Adam et Eve ont trahi Dieu. Ainsi la relation entre Dieu et l’homme est toujours caractérisée par la trahison et infidélités du côté de l’homme devenu. L’être humain un bol, un bol de péché.
La première indication de la relation entre Dieu et ses créatures se trouve dans le livre de la Genèse, au début de la Bible. Au chapitre premier, il est dit : « Dieu créa l’homme à son image : il le créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa » (Gn 1.27). Cette création de l’homme à l’image de Dieu exclut dès le début l’idée d’un robot impuissant ne disposant pas d’une volonté propre. Mais nous savons bien que la vie quotidienne de chacun de nous est marquée par des choix et des décisions de toutes sortes qui nous demandent de réfléchir, de nous informer, de mesurer les conséquences de nos décisions. Rien de mécanique dans tout cela. Le début de ce passage nous montre bien la proximité de Dieu avec son peuple, puisqu’il lui donne sa parole et la rend tout à fait accessible.
« En effet, ce commandement que je te prescris aujourd’hui n’est certainement pas au-dessus de tes forces ni hors de ta portée. Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises : Qui montera pour nous au ciel, nous l’apportera et nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? Il n’est pas de l’autre côté de la mer, pour que tu dises : Qui passera pour nous de l’autre côté de la mer, nous l’apportera et nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? Cette parole, au contraire, est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance, pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix et pour t’attacher à lui : c’est lui qui est ta vie et qui prolongera tes jours, pour que tu habites le territoire que l’Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob » Deut 30v11_20
Nul ne pourra dire qu’il ne sait pas ce que Dieu veut de lui. Cette proximité illustre le fait que l’homme a été créé à l’image de Dieu. Porteur de cette image, il reçoit et comprend la parole de son Créateur. Sa désobéissance n’est pas due au fait qu’il n’a pas bien saisi ce que lui enjoignait Dieu ou qu’il a été tenu dans l’ignorance, mais seulement à sa propre rébellion.
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Israël et ses infidélités
« Tu as été la femme adultère, qui reçoit des étrangers au lieu de son mari. A toutes les prostituées on paie un salaire ; mais toi, tu as fait des dons à tous tes amants, tu les as gagnés par des présents, afin de les attirer à toi de toutes parts dans tes prostitutions…Tu as été le contraire des autres prostituées, parce qu’on ne te recherchait pas ; et en donnant un salaire au lieu d’en recevoir un, tu as été le contraire des autres.
Dieu place toujours l’homme devant un choix. il est clair d’après notre texte que Dieu place l’homme devant un choix : celui de l’obéissance ou de la désobéissance. Dieu, le Créateur qui amorce un dialogue de Père à enfants avec ses créatures, exige l’obéissance à sa volonté. Il décrit les conséquences de la désobéissance : c’est, tout simplement, la mort
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Le Potier
Dieu comme il a façonné Adam, façonne les humains comme des vases. Malheureusement le péché vient remplir l’homme de laideur. C’est pourquoi le potier refait un autre vase avec sa Parole qui est semence de vie éternelle (qualité de la vie) pour le rendre apte à vivre selon ses lois. Il pétrit l’argile et la modèle selon sa Parole et sa sagesse car Yahweh veut que sa création respecte ses lois. : Il va pointer la direction : « Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance, pour aimer l’Éternel ton Dieu, pour obéir à sa voix et pour t’attacher à lui ; c’est lui qui est ta vie et qui prolongera tes jour »
Ainsi grâce au potier notre mal peut être brisé afin de devenir une création nouvelle, meilleure.
Nous en venons à la question de liberté que Dieu nous donne : « ne fais de la liberté un prétexte de vivre dans le désordre selon ton ancienne nature ? » Car la liberté de l’homme, aux yeux de Dieu, ne se trouve jamais dans la désobéissance au commandement divin, mais dans une vie de communion avec lui, marquée par la confiance et l’obéissance. Ce rapport de Père à enfants qui portent son image ne sera brisé par l’homme qu’à son propre détriment.
C’est clair, le potier, c’est Dieu, et l’argile, ou l’ouvrage du potier, ce sont les humains. Le potier sait parfaitement ce que vaut l’argile. La souveraineté de Dieu est encore affirmée dans le passage suivant, toujours tiré du livre du prophète Ésaïe 45v9 : « Quel malheur de voir quelqu’un, un simple pot de terre parmi les autres, qui ose faire des reproches à celui qui l’a façonné ! L’argile demande-t-elle à celui qui la façonne : « Que fais-tu là ? » Le vase dit-il du potier : « Quel maladroit ! » Quel malheur de voir un homme qui oserait dire à un père : « Quel genre de fils as-tu engendré là ? » ou à une mère : « Qu’as-tu donc mis au monde ? » Voici ce que déclare maintenant le Seigneur, le Dieu d’Israël qui est saint, lui qui a façonné son peuple : « Est-ce à vous de me poser des questions sur l’avenir de mes enfants, et de donner des ordres sur ce que je dois faire »
Pour revenir sur l’idée de liberté telle qu’elle est généralement conçue par les hommes souvent en rébellion contre Dieu, on peut dire qu’elle consiste bien en un choix à opérer, mais un tel choix n’amène avec lui que misère et aliénation, qui sont déjà la marque du jugement de Dieu sur sa créature rebelle. Car il est impossible d’échapper à son jugement. Celui-ci se manifeste de plusieurs manières. On peut aussi dire qu’il est provisoirement tempéré, car la patience de Dieu est encore à l’œuvre. Le jugement final sur toute créature doit encore être prononcé et exécuté.
Pour ceux qui connaissent la volonté de Dieu, il n’y a pas de doute sur la sentence qui attend son exécution, mais c’est maintenant le temps de l’appel à la repentance, à la conversion, au retour au bercail des enfants aliénés de l’amour paternel par leur propre volonté.
La souveraineté de Dieu nous appelle à la repentance pour nous faire la grâce de nous restaurer.
Nous avons vu que le jugement divin sur la méchanceté humaine n’est pas annulé, cependant on ne peut y échapper que par la repentance et l’abandon du péché : « Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés, vous, tous les confins de la terre ! Car je suis Dieu ».
C’est dans le pardon de Dieu qu’une vraie connaissance de sa personne devient possible. Il prend l’initiative de pardonner, d’écrire sa loi dans le cœur de son peuple, et une vraie connaissance de son nom par cette grande et solennelle promesse : « je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions et pratiquiez ma parole »
Prions.