Prédication apportée par le pasteur Samuel Kabo.
Actes 27v11-24,41
1- La vie humaine ressemble à un voyage
Mener une existence sans Dieu, c’est vouloir se déplacer dans un désert sans carte d’orientation (la mort à terme est assuré), c’est vouloir se déplacer dans une jungle sans boussole, comme un aviateur sans compas ou un automobiliste sans carte routière ou sans GPS. Beaucoup de vies humaines se sont fracassées contre les rochers de l’existence pour avoir écarté Dieu de ses projets.
Beaucoup d’enfants de Dieu également se sont égarés pour n’avoir pas prêté suffisamment attention à la notice de vie dont la parole de Dieu est le mode d’emploi.
Elle permet de circuler, de naviguer en tout éclairage dans les méandres de l’existence. Certains, en grand nombre suivent seuls leur chemin, pétris d’orgueil et d’une fausse assurance dont seules, les difficultés parfois insurmontables de la vie peuvent les réveiller.
Pour qu’un homme soit mené au bon port, il faut que ce soit Dieu seul qui le conduise. Et pour que Dieu te conduise il faut placer en Lui toute ta confiance car c’est de Lui que chaque être humain est issu. Il ne peut gagner son plein épanouissement s’il demeure éloigné de son créateur, source de toute vie qui existe.
Ainsi la vie humaine ressemble à un voyage semblable un navire sur l’océan.
Actes 27 que nous venons de lire, nous trace le voyage de transfert d’un célèbre prisonnier de Césarée à Rome : Paul s’y rendit pour continuer à purger sa peine de prisonnier, à cause du nom du Christ, son Seigneur.
A bord du vaisseau se trouvent rassemblées 276 personnes, composées des soldats, des prisonniers et les membres d’équipage. On y ajouter, des croyants aux dieux païens, aux athées (qui prétendent croire en rien, ce qui est faux) et à ceux qui croient au Dieu vivant, juste et vrai, comme Luc, compagnon de captivité de l’apôtre Paul.
Mais quel voyage ! Loin d’être un voyage d’agrément peut-être découverte (quelle découverte !), car inspiré par l’Esprit de Dieu, Paul a averti au v10:
« Je vois, mes amis, que ce voyage sera dangereux : le bateau et sa cargaison vont subir de graves dommages et, de plus, nous risquons nous-mêmes d’y perdre la vie.»
2– L’ignorer la voie (voix) de Dieu conduit au naufrage
A ce sujet, le patron du bateau n’a pas cru aux paroles de Paul, l’homme de Dieu.
-l’officier, par suffisance, avait choisi de ne pas tenir compte des avertissements de Paul (voix de Dieu), méprisant sa parole Il est dit au v11que « l’officier romain avait plus confiance dans l’opinion du capitaine et du propriétaire du bateau que dans les paroles de Paul ». Pour empêcher que l’évangile soit présenté l’ennemi pousse les hommes à de telles attitudes (prenez garde que vous ne soyez un obstacle ; soyons des relais)
A travers de cet événement, nous voyons se dessiner une constatation qui a toujours été valable et qui l’est encore aujourd’hui dans la vie de ceux qui rejettent Dieu de leur vie, de leur projet : L’HOMME PREFERE SE CONFIER EN L’HOMME PLUTOT QU’EN DIEU !
Notre monde nous a conditionnés à être maîtres de notre existence, maîtres de nos décisions de nos projets. Notre siècle, appelé siècle de lumière (plutôt ténébreux que jamais) à faire confiance aux experts. D’où viennent leurs savoirs ? De la science. La science dans sa pratique n’est que découverte des savoirs que Dieu a placés dans l’univers : « Dieu dit enfin : « Faisons les êtres humains ; qu’ils soient comme une image de nous, une image vraiment ressemblante ! Qu’ils soient les maîtres des poissons dans la mer, des oiseaux dans le ciel et sur la terre, des gros animaux et des petites bêtes qui se meuvent au ras du sol ! » Genèse 1v26. Il a donné à l’homme pouvoir et contrôle sur tout le reste de la création et lui a confié une tâche d’intendant, administrateur.
Hélas, l’être humain a choisi de se soustraire à l’autorité de Dieu. Il devient son propre dieu. Voulant devenir le capitaine de son destin, il se confie en lui-même. Et voici ce que déclare l’Eternel : Maudit soit l’homme qui met sa confiance en l’homme et qui fait des moyens humains a source de sa force mais qui détourne son cœur de l’Eternel » Jérémie 17v5.
Un passage biblique met encore le doigt sur la fragile suffisance de l’être humain : « Cessez de compter sur l’homme. Sa vie ne tient qu’à un souffle. Quelle valeur lui reconnaître ? Ésaïe 2v22
Entre l’avis de Dieu, Créateur et celui de l’homme, créature, l’officier a choisi de mettre de côté la voix de Dieu et de privilégier la voix de l’expertise. Ces fameux experts qui les plateaux de tv, en cas de catastrophes (rares sont les hommes de invités pour donner leur avis) ne tirent leur sagesse que de leur connaissance limitée en comparaison de l’étendue infinie de connaissance du Maître de l’univers : Les éléments déchaînés qui vont mettre en péril la vie, vont placer tout le monde face à ses responsabilités. La tempête va révéler leur fragilité et impuissance.
Il est rappelé que l’océan n’est pas un endroit à conquérir, mais une force à comprendre. Nous ne pouvons pas contrôler le vent, ni arrêter la marée, mais nous pouvons choisir comment nous y répondons. L’océan, dans toute sa grandeur, reflète les complexités de la vie.
3- le bateau de la vie pris entre deux courants opposés.
Des courants portants : Ce sont les courants qui vont dans la même direction que votre trajectoire. Ils augmentent votre vitesse et réduisent l’effort nécessaire.
De courants contraires : Ces courants ralentissent votre progression en allant dans le sens opposé à votre cap. Il est important de les contourner ou de les traverser efficacement pour éviter une perte d’énergie.
Pendant plusieurs jours, on ne put voir ni le soleil, ni les étoiles, et la tempête restait toujours aussi forte.
Sans lumière, on perd vite son chemin et on peut se retrouver piégé dans une impasse mortelle. Alors le bateau de la vie est pris entre deux courants. Ces courants s’opposent l’un à l’autre : La vie selon Dieu avec ses normes, la vie du monde selon ses principes. Ils sont opposés.
Les tempêtes de l’existence poussent les vaisseaux de la vie vers des eaux périlleuses. En pareille situation de nombreux naufrages se produisent.
“Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole.” N. Bonaparte
Mépriser la parole de Dieu, ne pas en tenir compte dans votre existence est comme balancer dans l’océan votre boussole. Vous ferez quand même la navigation cette fois-ci sans. La probabilité de la destruction est certaine. Alors, on en vient à la perte complète du contrôle du navire par l’équipage qui se prétend expérimenté au point de mépriser la voix de Dieu.
4- L’homme à bout de ressources, que dit l’Ecriture Sainte dans Proverbe 3v5-8?
« Ne te fie pas à ta propre intelligence, mais place toute ta confiance dans le Seigneur. Appuie-toi sur lui dans tout ce que tu entreprends et il guidera tes pas. Ne te fie pas à ton propre jugement, mais soumets-toi au Seigneur et détourne-toi du mal. Ce sera le remède à tous tes troubles, l’apaisement de tes maux. »
« Ta parole est une lampe devant mes pas, une lumière qui éclaire ma route » Ps118v 105
La lumière symbolise ici la vie, recouvrée grâce au pouvoir de la Parole. Le soleil et la lune, ces deux sources lumière exercent une grande influence sur tout ce qui est créé. Alors lorsque l’être humain seras aussi soumis à la volonté divine que le sont les étoiles et les luminaires, il expérimentera la souveraineté de contrôle de Dieu et brilleras de son éclat dans le monde
Les lois de Dieu répondent au désir du cœur humain et le réjouissent. Comment discerner le bon chemin dans la pénombre ? Même les fausses lumières attirent les lucioles, désorientées. Elles éblouissent plus qu’elles n’éclairent : promesses de bonheur rapide ou de pouvoir illimité, satisfaction instantanée de toutes les convoitises. Pourtant, seule la lumière de la Parole peut satisfaire durablement le désir du cœur humain. Psaumes 119v104.
Quand l’homme est à bout de ressources, parce qu’il n’a pas écouté la voix de la sagesse, Dieu peut maintenant intervenir parce qu’il y a lâché-prise. La vie de l’équipage et des passagers était entre ses mains et tout particulièrement son serviteur Paul qu’il envoyait à Rome. C’est lui qui, à la base, a été méprisé, sera désormais écouté. Maintenant que la sagesse de ceux auxquels le centurion se fiait «est venue à néant», l’autorité de Paul, l’homme de Dieu s’installe. La situation devient critique mais Paul semble dominer la tempête. De même qu’il avait annoncé le péril, il prédit le salut de tous, malgré la perte du navire. Mais il ne s’arroge pas le rôle de capitaine. Simplement un petit reproche : « Vous auriez dû m’écouter, mes amis, et ne pas quitter la Crète ; nous aurions ainsi évité ces dommages et ces pertes. » Actes 27v21. Paul ne s’est pas départi de son calme dans l’ouragan qui ne l’a empêché d’entendre la voix de Dieu à qui il appartient et qu’il sert (gardons notre calme dans la tempête pour entendre car il est dans Esaïe 30v15b: « Car ainsi parle le Seigneur, ╵l’Eternel, le Saint d’Israël, c’est dans le calme et la confiance que sera votre force…»
La visite d’un ange et le message qu’il lui a transmis (v. 23) révèlent en effet que le voyage est désormais sous le contrôle d’un commandant invisible, qui conduit Paul à Rome pour témoigner. Dieu.
Pendant la quatorzième nuit, le bateau devient lieu de salut pour ceux qui lui font confiance. Alors que dans les épreuves les hommes égoïstes appliquent la règle ‘chacun pour soi Dieu pour tous’, notre cher apôtre pense au salut de ses compagnons de voyage (certains provocateurs et moqueurs, c’est l’Eglise du Christ)
Paul a intercédé pour sauver la vie de ceux qui voyagent avec lui (car Dieu a entendu ses prières et a envoyé son ange). Alors prie Dieu pour le salut de ceux des tiens, tes proches
Ce navire a aussi été interprété comme une figure du Christ qui donne sa vie pour sauver et j’en viens à ce que Jésus-Christ opère en faveur de l’humanité: Actes 4v12 : «Le salut ne s’obtient qu’en lui, car, nulle part dans le monde entier, Dieu n’a donné aux êtres humains quelqu’un d’autre par qui nous pourrions être sauvés. »
«Car il y a un seul Dieu, et un seul intermédiaire entre Dieu et l’humanité, l’homme Jésus-Christ qui s’est donné lui-même comme rançon pour la libération de tous. Il a apporté ainsi, au temps fixé, la preuve que Dieu veut que tous les humains soient sauvés ». 1 Timothée 2v5-6
Quoiqu’il arrive dans la vie des hommes, Dieu a toujours le dernier mot. Quelle attitude adoptée dans la vie pour ne pas être confronté aux tempêtes destructrices ?
« Ne te fie pas à ta propre intelligence, mais place toute ta confiance dans le Seigneur. Appuie-toi sur lui dans tout ce que tu entreprends et il guidera tes pas. Ne te fie pas à ton propre jugement, mais soumets-toi au Seigneur et détourne-toi du mal. Ce sera le remède à tous tes troubles, l’apaisement de tes maux. » Proverbes 3v5-8
La situation se transforme au rythme des interventions de Paul : le navire se disloque progressivement, mais, grâce à Paul, les passagers sont maintenus en vie. Les peureux sont sauvés malgré eux ; les corps sont nourris et le courage renaît à partir du repas, présidé par Paul. Voilà ce que fait notre Dieu.