Prédication du 08 Janvier 2023.

Prédication apportée par le pasteur Clémence Bury.

08 janv. 23 – Mt. 2, 1-12

Matthieu 2 : 1-12
Les mages étaient chez les Perses et les Mèdes une caste sacerdotale très considérée ; ils formaient le conseil secret des rois, administraient les affaires religieuses et se vouaient à l’étude de la nature, spécialement de l’astronomie. Il y avait, à la cour de Babylone, un ordre de mages, appelés aussi sages, sur lequel fut établi Daniel. Plus tard ce nom fut donné en Orient à tous ceux qui s’occupaient d’astrologie, de l’interprétation des songes et généralement des sciences occultes.
Ils venaient d’Orient, expression vague qui a laissé libre cours aux conjectures sur leur patrie. Vu la nature des dons qu’ils offrent à l’enfant nouveau-né, (verset 11) les uns ont pensé à l’Arabie, d’autres à la Perse, d’autres encore à l’Égypte. Les suppositions ne sont pas moins diverses sur leur nombre, fixé à trois par la tradition, à cause des trois offrandes. Même incertitude sur leur rang : l’imagination populaire en a fait des rois, soit pour voir en eux l’accomplissement de passages prophétiques de l’Ancien Testament Psaumes 72.10 ; Ésaïe 49.7 ; Ésaïe 60.3, 6, 10 soit à cause de la sensation que fit, jusque dans le palais d’Hérode, leur arrivée à Jérusalem. Ce dernier fait preuve au moins que c’étaient des hommes d’une position considérable.
Concernant l’étoile, plusieurs interprètes s’arrêtent à l’idée d’une conjonction extraordinaire d’astres qui, selon les calculs du célèbre astronome Kepler, aurait eu lieu vers le temps de la naissance de Jésus ; d’autres pensent à une comète ; d’autres encore à une étoile. Les termes du récit et surtout le verset 9 prouvent avec évidence que l’écrivain se représente, non un astre céleste ordinaire, non le résultat d’observations astrologiques, mais l’apparition d’un luminaire spécial, qui détermine le départ des mages de leur pays, qui leur réapparaît sur le chemin de Bethléhem et qui vient s’arrêter sur le lieu où était le petit enfant. Telle est aussi l’opinion de Calvin.
A la naissance du Sauveur, une vive lumière resplendit aux yeux d’humbles bergers, les savants mages sont conduits vers lui par une étoile. Deux remarques :
1°- Le Seigneur fait parvenir aux hommes ses révélations et ses lumières dans les circonstances les plus propres à les mettre à leur portée :
à des bergers, en se montrant à eux dans une étable comme un enfant couché dans une crèche 
à des pêcheurs, en leur accordant des pêches miraculeuses
à des docteurs, par l’explication des Écritures
à des agriculteurs par des instructions tirées des travaux des champs
aux mages astronomes, par une étoile. C’est ainsi qu’il se fait tout à tous.
2°- De quelque manière que ces étrangers soient arrivés à leur conviction, cette conviction revêt en eux les caractères d’une foi qui surmonte tous les obstacles : ils trouvent la ville de Jérusalem dans l’ignorance du grand événement qui les a amenés ; au lieu du Roi des Juifs qu’ils cherchent, ils sont conduits devant le tyran qui occupe son trône, ils voient les prêtres juifs indifférents ; on leur indique, au lieu de la capitale, une obscure bourgade, puis une cabane de chétive apparence où gît un petit enfant, né dans une famille d’artisans ; et rien n’ébranle leur foi ; ils se prosternent, ils rendent leurs hommages à celui qu’ils ont cherché avec amour et trouvé avec joie. C’est avec raison que l’église a vu dans les mages les prémices du monde païen qui cherche le salut.
Si notre premier chapitre montre que « le salut vient des Juifs » celui-ci déjà indique que les nations y auront part. Les mages continuent la lignée de ces nobles âmes appelées par la grâce prévenante du sein du paganisme, et à laquelle appartiennent Melchisédec, Jéthro, Ruth, Job, Naaman, etc. et, dans les premiers temps de la nouvelle alliance, la Cananéenne, le centenier de Capernaüm et tant de prosélytes craignant Dieu. Les limites du règne de la grâce ne sont pas si étroites qu’elles le paraissent souvent à nos vues bornées.
Cette histoire de la visite des mages plaît à tout le monde, sans doute parce que chacun peut s’y reconnaître un peu.
La suite inclut une histoire terrible que parfois on préfère laisser dans l’ombre, qu’on oublie, dont on évite de parler.
Le début de l’Evangile de Matthieu me fait un peu penser au début de la Genèse. Dans la Genèse, très vite après la création arrive le récit du premier meurtre d’Abel par Caïn. Et ici, après la généalogie du Christ et le récit de sa naissance, très vite arrive le récit d’un massacre. Jésus n’est pas né dans un monde sans violence. Dieu s’est fait homme pour partager toute la condition humaine ! Et sa naissance n’a pas brusquement éliminé les désordres et le mal. Mais rassurez-vous, je ne vais pas vous saper le moral en ce début d’année, moment où chacun adresse des vœux aux autres.
Dans ce chapitre, nous nous trouvons en face de trois sortes de personnes : 1°) Hérode 2°) Les principaux sacrificateurs et les scribes 3°) Les mages.
Avec l’aide du Seigneur, il nous sera sans doute profitable de considérer chacune d’elles.
Hérode
Hérode était roi à Jérusalem. Il fut donc extrêmement troublé à l’annonce de la naissance du roi des Juifs. Cela le touchait de très près, car il savait que si le vrai Messie était là, il ne pouvait plus lui-même rester roi. En outre, la nouvelle de la venue du Roi de Dieu avait de quoi alarmer sa conscience et le remplir d’effroi. D’autres réagirent pareillement, car nous lisons que «le roi Hérode, l’ayant entendu dire, en fut troublé, et tout Jérusalem avec lui» (Matt. 2:3). Il n’y avait ni tonnerre ni éclairs, aucune menace, aucun son d’alarme, et pourtant ils étaient inquiets. Des anges avaient chanté : «Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ; et sur la terre, paix, et bon plaisir dans les hommes» (Luc 2:14). Puis, un croyant s’était écrié : «Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole ; car mes yeux ont vu ton salut» (Luc 2:29). Et pourtant, «Hérode en fut troublé, et tout Jérusalem avec lui». Cette inquiétude poussa le roi à faire une enquête. Il commença par rassembler ceux qu’il jugeait les plus à même de le renseigner, et leur demanda où devait naître le Christ. Mais, bien que leur réponse soit exacte, cela ne le rassura pas. Il s’enquit auprès de mages, mais leur réponse ne fit que confirmer le fait que le Messie était vraiment venu. Que pouvait faire Hérode ? Il était dans une grande perplexité, éprouvant à la fois de la crainte et de la peine, mais en dépit du nombre de preuves indubitables devant lui, il ne se donna pas la peine de chercher le Messie. Il renvoya donc les mages rechercher le petit enfant, mais ne se dérangea pas lui-même pour une pareille visite. «Quand vous l’aurez trouvé, faites-le moi savoir, en sorte que moi aussi j’aille l’adorer» (Matt. 2:8). S’il en est véritablement ainsi, pensait Hérode, alors je l’adorerai. Ses pensées ne volaient pas plus haut, et c’est tout ce qu’il trouva pour apaiser son inquiétude. Pauvre Hérode ! Son véritable état d’âme fut manifesté par la suite. L’orgueil enflamma l’inimitié qui couvait dans son cœur non régénéré contre Dieu et contre Son Christ. Il se mit «fort en colère», et assouvit sa rage en donnant l’ordre que tous les jeunes enfants de Bethléem et de tout son territoire soient mis à mort. Il espérait ainsi être délivré de ses inquiétudes, en tuant Celui qui était né Roi des Juifs. Tel est l’homme. Telle sera toujours l’opposition de la chair à l’égard du Christ de Dieu, notre bien-aimé Seigneur.
Les hommes entendent cette parole digne de foi selon laquelle «le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs» (1 Tim. 1:15) ; ils sont exercés momentanément à entendre cette nouvelle ; ils sont saisis de peur et troublés. Ils s’enquièrent, prêtent l’oreille à la lecture et à l’explication des Écritures, interrogent des serviteurs de Dieu et écoutent ce qu’ils ont à dire sur le sujet. Ils les entendent déclarer que leur plus grande joie est de contempler et d’adorer Celui qui sauve les pécheurs, et ils s’efforcent d’apaiser leur propre inquiétude en se promettant de l’adorer aussi dans un temps futur. Mais, comme pour Hérode, ce temps-là ne vient jamais ! Comme pour lui, leurs convictions ne sont pas profondes. Ils n’ont aucun désir sérieux d’être pardonnés de leurs péchés, aucun besoin profond d’être délivrés de leur culpabilité, aucun souci du véritable état de leur âme devant le Dieu vivant ; rien que quelques vagues idées sur l’adoration, le lieu et les formes de cette adoration, et autres choses semblables. Cependant, cet état d’esprit n’étant que le fruit des circonstances, il suffit que celles-ci changent pour que ces hommes changent aussi. L’inimitié naturelle à l’égard de Christ a tôt fait de se manifester, et ces hommes font bientôt corps avec la foule incrédule qui les entoure : «Non pas celui-ci, mais Barabbas» (Jean 18:40).
Puis-je vous demander si vous avez jamais été troublé à l’écoute de l’évangile de Dieu ? Si oui, puis-je aussi vous demander en toute affection de réfléchir à la cause de ce trouble ? Était-ce la peur d’un changement dans vos circonstances extérieures ? Ou un profond exercice de conscience parce que vous aviez péché contre Dieu et que vous étiez ainsi justement exposé à Sa condamnation éternelle ? Voilà la tristesse selon Dieu, celle qui «opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret» (2 Cor. 7:10) ! Si telle est votre expérience, vous ne vous contenterez pas du fait que d’autres recherchent le Sauveur et vous en parlent, mais vous Le rechercherez vous-même. Votre propre besoin vous y contraindra. Le cri de votre cœur sera : «Seigneur, sauve-moi, sinon je péris» ! Vous vous réfugierez dans le Seigneur Jésus Christ pour être sauvé. Vous ne vous contenterez pas de vous joindre simplement à d’autres, d’une manière formelle, pour adorer. Vous n’aurez de repos que lorsque vous serez assuré du pardon de vos péchés et de la paix avec Dieu.
Avec toutes les pensées et philosophies qui circulent dans le monde, méfions-nous de l’hypocrisie ! Souvenez-vous d’Hérode ! Méfiez-vous, en ce qui concerne le salut, de toute autre démarche que celle de venir à Christ. Ne vous contentez pas de vous sentir un peu troublé, de vous pencher un moment sur les Écritures, ou de vous reposer sur de bonnes intentions ou sur quelques promesses pour l’avenir. Le seul chemin pour venir à Dieu c’est le Christ ! Alors, et alors seulement, vous serez en sûreté, car Il a dit : «Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi» (Jean 6:37).
Les Scribes et les Pharisiens
Ceux-là ne manifestèrent aucun trouble, aucune curiosité, ni aucune colère. Calmes et indifférents, ayant toujours l’Écriture sur les lèvres, ils ne se souciaient pas plus du Messie que d’Hérode ! Ils avaient pourtant une connaissance remarquable des Écritures. Ils pouvaient dire exactement le Christ devait naître. Ils avaient entendu l’annonce solennelle de la venue du Messie, ainsi que le témoignage des mages selon lequel le Dieu des cieux et de la terre avait commandé à une étoile de se détourner de sa course habituelle pour les guider. Et pourtant, ils restèrent froids et indifférents. Leur connaissance purement littérale de l’Écriture les avait enflés d’orgueil. Dans leur folie, ils se croyaient sages, ignorant qu’ils étaient en fait misérables, aveugles et nus. On aurait pu penser qu’un événement aussi important que la naissance du Christ aurait remué les cœurs les plus endurcis, mais il n’en était rien ! La devise de l’homme, c’est «Réjouissons-nous aujourd’hui, sans nous soucier de l’avenir éternel» ! Ces scribes étaient respectés par les hommes, honorés par le roi. Ils avaient le sentiment de posséder la clé du savoir, d’être les maîtres en Israël. On les saluait du nom de «Rabbi», et cela leur suffisait, car ils ne recherchaient que leur satisfaction du moment, sans se soucier de l’avenir éternel.
Il est à craindre que beaucoup ne pensent de même aujourd’hui. De tels hommes possèdent une certaine connaissance des Écritures, peuvent répondre à beaucoup de questions concernant le Sauveur, et demeurent parfaitement calmes lorsqu’autour d’eux d’autres sont fort troublés. Ils ignorent leur véritable besoin. Ils se croient sages. Ils se flattent d’être nés en pays chrétien, d’avoir des ancêtres chrétiens, d’avoir reçu une éducation religieuse, et de pratiquer une religion reconnue : ils ne sont donc pas ignorants dans le domaine spirituel. Mais, malgré tout ce qu’ils s’imaginent savoir, ils ignorent la justice de Dieu (Rom. 10:3). Ils ne savent pas que, pesés à la balance divine, ils seront trouvés légers ! Ils n’ont pas conscience de leur besoin d’être nés de nouveau. Ils ne connaissent pas le don de Dieu. Ils ignorent que le Dieu trois fois saint ne saurait accepter aucune excuse pour le péché, ni reconnaître, en matière de justice, d’autre niveau que celui de Son absolue sainteté. Ils vont donc çà et là, établissant leur propre justice et ne se soumettant pas à celle de Dieu, c’est-à-dire CHRIST qui est «la fin de la loi en vue de la justice pour tout croyant» (Rom. 10:3-4).
Écoutez la Parole du Dieu vivant, celle qui ne passe point. N’oubliez pas qu’il n’y a de salut en aucun autre que le Seigneur Jésus Christ. Il est l’unique chemin, celui qui seul mène à la gloire. La question d’une importance éternelle n’est pas ce que vous savez ou ce que les autres pensent de vous-même, mais ce que vous pensez de CHRIST et la relation que vus avez avec Lui.
Les Mages
Ils ont quelque chose de naïf et d’innocent : ils viennent voir Hérode le roi pour lui demander : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Il n’y a pas de calcul dans leur recherche. Elle est pure, simple et profonde.
« Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage. »
Dès le début, on comprend que ces mages ont quelque chose à nous apprendre. Leur recherche est communicative, on se laisse entraîner dans leur sillage. Pour l’évangéliste, c’est cela le message implicite : Jésus, le fils de Dieu est né. Cette nouvelle qui bouleverse la hiérarchie des choses importantes, ce message capital est validé par des mages venus d’Orient. Et Matthieu souligne en cela la portée universelle du message de la naissance de l’enfant-Dieu. Les mages n’étaient pas forcément bien vus, ils venaient de l’ancienne Babylone, pas un bon souvenir pour les Juifs à qui Matthieu destine son Evangile !
Les mages sont des chercheurs. Pour la vie spirituelle, il y a tant de choses à apprendre de ces chercheurs. Ils savent décrypter les signes, ils ont le courage de se laisser embarquer dans une recherche, ils restent honnêtes et purs dans leur quête. Chacun peut en tirer des leçons. Nous, nous ne déchiffrons pas les étoiles, mais nous lisons et nous partageons des textes, nous pouvons recevoir et visiter d’autres chrétiens, apprendre les uns des autres. Il faut pour cela de l’humilité et un vrai désir, toujours renouvelé, de mieux connaître le Christ.
Ces mages sont aussi des voyageurs et des étrangers
Des mages venus d’Orient viennent à Jérusalem. Nous pouvons nous imaginer que c’est un long voyage, pas si simple. Lorsqu’on a représenté cette scène à travers l’iconographie, il a fallu imaginer ce que Matthieu ne décrit pas. Alors, on a fait de ces mages les représentants de tout le monde connu de l’époque. C’est pour cela qu’on voit souvent un mage noir et deux autres, qui à eux trois représentent l’Afrique, l’Asie et l’Europe. C’est donc une infidélité au texte… Matthieu écrit simplement : « des mages venus d’Orient. » Et c’est déjà une pique considérable pour les Juifs auxquels il s’adresse.
Repensons au texte en nous mettant à leur place. Ce qui est particulièrement piquant, c’est la chose suivante : le roi des juifs qui vient de naître n’est pas visité en premier, n’est pas découvert d’abord par les scribes, les savants, les spécialistes de l’écriture au sein même du peuple juif. Il est découvert par des étrangers, par des astrologues, par des gens qui viennent d’une toute autre culture, des païens qui peut-être ont d’abord cru en d’autres dieux.
Les mages ont su être mobiles. S’ils avaient été orgueilleux, ils auraient tiré des conclusions derrière leur lunette d’observation.
Mais ils ont voulu vérifier. Ils ont su rester mobiles dans leur savoir comme ils l’ont été physiquement. Ils cherchaient un roi dans un palais et ils sont allés à Bethléhem dans un village perdu. Ils ont eu assez d’humilité pour se laisser enseigner par la réalité.
Tout ceci, encore une fois, est une leçon pour nous !
Ils se laissaient guider par la lumière et la sagesse divines. Ils avaient affaire à Dieu. Lorsqu’ils virent l’étoile aller devant eux, ils eurent l’assurance que c’était Dieu qui les guidait, et firent l’heureuse expérience qu’Il les conduisait au Sauveur. Ils cherchèrent Jésus, et rien ne put les en empêcher. Christ Lui-même était l’unique objet de leurs cœurs, et ils Le trouvèrent. Ils Le reconnurent comme le Dieu tout-puissant, et Lui rendirent hommage. Ils Le servirent en Lui offrant non seulement leurs dons, mais aussi leurs cœurs. C’est à Christ qu’ils offrirent leur or, leur encens et leur myrrhe. Nous pouvons aussi remarquer, chez ces mages, qu’ils obéissaient à Dieu plutôt qu’aux hommes (Actes 5:29), car étant avertis divinement de ne pas retourner vers Hérode (comme celui-ci le leur avait commandé), «ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin» (Matt. 2:12). Ceci nous montre aussi que, lorsqu’on rencontre le Christ, on change forcément de chemin !
Le récit concernant ces mages est très simple, très bref, mais leurs manières d’agir font un contraste remarquable avec les autres catégories de personnes ici présentées.
Tout en nous mettant en garde contre la conduite pernicieuse d’Hérode et des scribes, ce texte nous demande si nous ressemblons à ces mages. Ils se soumettent aux instructions de Dieu : le faisons-nous ? Ils cherchent et trouvent le Sauveur : l’avons-nous fait ? Ils l’adorent et Lui offrent leurs dons les plus précieux : avons-nous fait de même ? Lorsqu’ils s’aperçoivent que l’homme ordonne une chose et Dieu une autre, ils obéissent à Dieu plutôt qu’à l’homme : et nous ?
L’Évangile de la visite des mages nous montre que Jésus est né dans un monde où dominaient d’autres puissances. Au cœur de ce monde est né celui qui a placé l’amour, le don gratuit, et la recherche de la vérité au-dessus de tout le reste.
Puissions-nous marcher à sa suite et nous laisser guider par ce message-là. Puissions-nous, nous aussi, rester encore et toujours des chercheurs de Dieu, en méditant les Ecritures et en apprenant chaque jour à le connaître davantage, et vivre en étrangers sur cette terre, car notre pays promis est ailleurs, nous nous en approchons toujours plus chaque nouvelle année et nous devons rester en éveil pour accueillir ce Jour de l’Eternel qui approche, jour où la gloire de Dieu resplendira sur nous et partout, jour où son règne de justice et de paix sera établi !
Amen.
  • Chant : ARC n° 243 « Grand Dieu nous te bénissons »