Prédication du 30 octobre 2022.

Prédication apportée par le pasteur Samuel Kabo.

Le trésor caché et la perle

Le trésor caché et la perle

Matthieu 13v44 : « Le royaume des cieux ressemble à un trésor caché dans un champ. Quelqu’un le trouve et le cache de nouveau. Il est si heureux qu’il va vendre tout ce qu’il possède et achète ce champ.45Le royaume des cieux ressemble encore à un marchand qui cherche de belles perles.46Quand il a trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède et achète cette perle. »

En 2015, des explorateurs ont découvert dans le nord d’Israël, un trésor datant de la période d’Alexandre le Grand. Il semblerait que ce trésor fut enseveli par quelques-uns de ses officiers qui séjournaient dans la région. Ils auraient décidé de retourner en Macédoine pour essayer de mettre de l’ordre dans le chaos qui aurait suivi l’annonce de sa mort. Mais, ils ne pouvaient pas emporter leur fortune avec eux. Alors, ils firent ce que beaucoup firent en ce temps : placer leur argent en un lieu sûr. Selon vous où est le lieu sûr où vous pouvez placer votre argent, ou vos trésors ?

En effet, à l’époque ancienne, le meilleur des endroits était le sol. Ils enfouirent leur fortune dans le sol dans l’espoir de retourner dès que possible pour les reprendre. Il est clair qu’ils ne sont jamais revenus.

  • Pourquoi et Comment Jésus utilisait des paraboles ?

Secret de famille ? En effet, Jésus parlait aux foules du royaume des cieux (pour faire ressortir) l’importance du royaume de son Père. Et il expliquait ces réalités en servant des paraboles. C’est une façon de présenter des vérités spirituelles au travers d’éléments de la vie quotidienne ou d’observation de la nature. Elle prend, chez Jésus, une forme pédagogique d’interprétation de la Loi pour évoquer le Règne de Dieu et les changements qui s’accomplissent au moment de ses venues, réalisant ainsi cette parole du prophète : « Je m’exprimerai par des paraboles, j’annoncerai des choses tenues secrètes depuis la création du monde. »

II- Parabole au grand impact

Ces deux paraboles sont sans doute les plus simples de Jésus et certainement parmi les plus courtes, et pourtant leur impact dépasse largement leur nombre de mots. Elles font appel à l’imagination que Dieu nous a donnée. Il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme universitaire en théologie pour comprendre les vérités qu’elles recèlent.

Ces paraboles sont si captivantes parce que nous avons tous fait l’expérience d’une telle « recherche » car il s’agit d’une quête de quelques choses que se révèlent cher à notre cœur ou en fonction de nos multiples besoins. J’ai dit multiples besoins ? En fait le genre humain n’a qu’un seul besoin. Celui d’avoir Christ qui réponse à tous les autres besoins.

« Que ferais-je si je trouvais ce qui paraissait au départ impossible ? » et qui, puis, au final vous l’avez trouvé : le royaume des cieux. C’est donc une expérience humaine universelle de la recherche et de la découverte qui fournit le cadre et le point de départ métaphorique de ces deux paraboles.

Que feriez-vous si votre recherche aboutissait à une découverte vraiment extraordinaire ? C’est ce que Jésus nous invite à imaginer et à considérer. Ici bien que le cadre métaphorique soit la recherche et la découverte surprenante, l’accent principal réside en fait sur le coût.

  • Le trésor caché

La possibilité de trouver un trésor enfoui dans un champ était rare, mais pas totalement farfelue dans le monde antique. En l’absence de coffres forts et de systèmes d’alarme, l’endroit le plus sûr pour un bien précieux pouvait en effet être « sous le matelas ».

Ici Jésus, cependant, n’est pas trop intéressé par les détails. Il met l’accent sur le prix que notre découvreur de trésor est prêt à payer.

Et le point de vue de Jésus est aussi frappant qu’il est simple. L’homme doit tout payer pour obtenir le trésor, et il ne s’arrête même pas pour faire le calcul. Il agit, car poussé et motivé par l’énergie de sa « joie » (Mt 13.44). La beauté et la gloire du royaume sont telles que celui qui le trouve et sait ce qu’il a trouvé réagit par une joie instinctive, sacrifiant tout et ne considérant pas cela comme une perte afin d’obtenir l’impossible.

  • La perle

A première vue, on pourrait croire qu’il ne se passe pas grand-chose dans la seconde parabole qui ne soit déjà plus clairement exprimé dans la première. La parabole de la perle de grand prix apparaît à cet égard encore plus surprenante et plus stimulante si on la regarde de plus près

  • La foi chrétienne en action est parfois irrationnelle, sinon toujours.

Celle du marchand mérite réflexion. Le marchand ne vend pas tout afin d’obtenir quelque chose de plus grande valeur, comme dans la parabole précédente. Au contraire, le marchand vend tout – y compris (vraisemblablement) son stock de perles existant – pour acheter une seule perle. Le ‘marchand’ était aussi un connaisseur distingué, qui savait tout sur les perles et qui avait du goût pour la beauté des perles. Il avait une connaissance accomplie de la valeur des perles. Ses actions démontrent qu’il n’est pas dans le commerce des perles pour l’argent, mais pour les perles, et qu’il a maintenant trouvé la perle de grand prix. Il n’est pas vraiment un marchand, mais un collectionneur de perles, et posséder cette perle, c’est posséder la seule perle qui compte. Pourquoi le marchand va-t-il tout vendre pour devenir le propriétaire (sans domicile fixe ?) d’une seule perle ? Pourquoi s’engage-t-il dans cette folle transaction ?(un temps de réflexion). Pour l’amour de cette perle, uniquement pour cet amour de la ‘Perle’. Pour, encore une fois, la joie qu’elle procure. Que représente cette ‘perle ‘ pour toi ? C’est là le point crucial de cette parabole ; ironiquement, le marchand est apparemment moins motivé financièrement que l’homme de la parabole précédente, car le marchand sacrifie tout non pas dans l’espoir d’un plus grand revenu, mais pour la simple joie de posséder la perle

  • Le point commun aux deux paraboles

Celui qui cherche vend tout ce qu’il a pour obtenir l’objet qu’il aime

III- Conclusion (Proverbes 23v23)

L’expression de ‘belles perles’ le fait bien ressortir. Dans le sermon sur la montagne, le Seigneur met la perle en relation avec ce qui est saint et qui a de la valeur (Matthieu 7v6). « Acquiers la vérité, et ne la vends pas, La sagesse, l’instruction et l’intelligence ». Ces paraboles nous appellent donc à considérer notre amour pour le royaume de Dieu. Avec le trésor, Jésus nous demande de re-imaginer ce à quoi nous accordons de la valeur. Mesurons-nous correctement les choses de ce monde et de l’autre ?

Les acquis de ce bas monde sont périssables. Les choses du royaume de Dieu sont au-dessus de toute valeurs : « sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, » 1P1v18. Serions-nous prêts à sacrifier tous les biens de ce monde pour obtenir quelque chose d’infiniment meilleur ? Puis, avec la perle, il pose une question encore plus difficile : ce sacrifice est-il vraiment fait pour le pur amour du royaume ? Le trésor sonde notre vision et nos valeurs : voyons-nous que le royaume est bien meilleur ?

Mais la perle pénètre encore plus profondément dans notre cœur et notre volonté : voyons-nous que le royaume est tout ?