Prédications du Samedi soir de la Convention Chrétienne des Cévennes.

Tite 2,11-14

 

Les 2 Interventions du Samedi.

1: Pasteur Christophe DESPLANQUE.

 

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2. Pasteur Jean Philippe DOMINGUES

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1: Pasteur Christophe DESPLANQUE.

Tite 2,11-14. – message pour la convention chrétienne des Cévennes, samedi 8 octobre 2022

Ce passage parle de ce que Dieu nous a manifesté, révélé : sa Grâce. Un mot qui signifie que notre salut, notre délivrance, c’est son oeuvre exclusive, nous n’y sommes pour rien, faut-il le rappeler ? Mais Paul va plus loin : il écrit que la grâce de Dieu œuvre dans notre vie. Non seulement elle nous sauve, mais elle nous enseigne, elle est un pédagogue -patient, parce que la logique de la grâce, qui est celle du Seigneur lui-même, nous est tellement étrangère…. Elle nous conduit dans une façon de vivre tellement nouvelle, tellement différente.

Prenons une image pour comprendre cette œuvre de la grâce dans notre vie : je ne sais pas nager, je tombe d’un bateau dans une eau profonde, je n’ai pas pied et je vais me noyer. Un sauveteur au bord de l’eau entend mon appel au secours, nage jusque vers moi et me tire de l’eau. Cela, c’est le Salut. Mais tous les sauveteurs vous diront qu’il est souvent difficile de secourir quelqu’un en train de se noyer, parce que sous l’effet de la panique il vous agrippe et bloque vos propres mouvements, au risque de vous faire couler avec lui ! Il faut donc pratiquer ce qu’on appelle une « prise de dégagement » pour le rendre docile et le mettre en position de remorquage jusqu’à la terre ferme. Plus tard, il faudra lui apprendre à nager ou à se méfier des endroits dangereux et interdits à la baignade pour qu’il puisse désormais se baigner sans risque.

Le Seigneur est maître-sauveteur, mais aussi maître-nageur… C’est cette œuvre de la grâce que Paul développe ici. Le Salut, l’oeuvre de Dieu en Christ, ce n’est pas seulement la promesse que nous sommes ses enfants et que plus rien ne peut nous séparer de son amour. Par la grâce, je suis invité, poussé, appelé à vivre comme son enfant. Je n’ai plus peur de perdre pied ! Désormais, je vis autrement.

Au ch.2 v.12, Paul écrit que la grâce nous apprend à renoncer. Mieux, à renier. C’est le même verbe que Jésus emploie quand il appelle Pierre et les autres disciples à tout laisser pour le suivre. Il faut se renier soi-même, faute de quoi l’on renie Jésus. Et Pierre en sait quelque chose. Une des définitions du dictionnaire pour le verbe renier, c’est renoncer à reconnaître quelqu’un ou quelque chose comme étant à soi : renier son enfant, c’est ne pas le reconnaître comme son enfant. Se renier soi-même, c’est donc renoncer à s’appartenir soi-même et accepter d’appartenir à Jésus. Pour reprendre l’image du sauvetage de la noyade, c’est me laisser empoigner et diriger pour ne ne plus me laisser engloutir, submerger par tout ce qui me séparait de Dieu, tout ce que Paul énumère : impiété, désirs et convoitises que le monde suscite en moi.

– Je n’ai plus peur de la vérité, alors je peux dire non au mensonge, à tous mes faux-semblants et à toute hypocrisie.

– Je suis comblé par l’amour de Dieu pour moi, par la joie qu’il me donne, alors je ne me ronge plus de convoitise, je ne me perds plus à envier ce qui est aux autres et à vouloir toujours plus, je peux laisser mes haines et mes rancunes et devenir le prochain de ceux et celles que le Seigneur place sur mon chemin, et… les aimer.

– Je ne cours plus désespérément après le bonheur, car j’ai enfin compris que le bonheur se reçoit, ne se gagne pas, et que courir après le bonheur est le meilleur moyen de rester toujours malheureux. En un mot : Je peux avoir le souci des autres et être délivré du souci de moi-même, parce que c’est Dieu, dans son amour, dans son amitié pour les humains (dans sa « philanthropie », pour reprendre le terme employé en Tite 3,4), qui se soucie de moi et me donne l’héritage inestimable de la vie éternelle.

– Je n’ai plus besoin de m’élever au-dessus des autres, de chercher à prouver que je suis le meilleur, parce que Dieu me donne, par la foi qui m’unit à Jésus-Christ la plus belle place, le plus beau titre qui soit, il me dit : tu es mon enfant, mon fils, ma fille.

Voilà la sobriété, la pondération dont parle Paul dans notre passage, et que nous enseigne la grâce de Dieu : quand j’ai vraiment goûté à ce nectar qu’est le vin nouveau de l’Evangile, je n’ai plus envie de m’abreuver de tous les « gros rouges qui tachent », de tous les plaisirs et valeurs frelatées que le monde peut m’offrir. Un penseur chrétien déclarait : « seul l’absolu rend sobre ».

La clef de cette sobriété, qui nous délivre de toutes nos ivresses, c’est que nous ne nous appartenons plus nous-mêmes. Nous appartenons au Christ.

JE NE M’APPARTIENS PAS. Voilà qui va radicalement à l’encontre de la mentalité du monde, pour qui c’est une prison, une aliénation ! Alors que c’est justement le secret de la liberté. Car ne plus s’appartenir, c’est être délivré du souci de soi.

Quand nous parlons de nos appartenances, précisément, nous évoquons notamment ces liens qui nous rattachent à une généalogie familiale, à une histoire, une mémoire, une culture, et bien sûr les valeurs qu’elles portent. En cette année, 450e anniversaire du massacre de la Saint-Barthélémy, les protestants ont pu se rappeler qu’ils appartiennent à un courant du christianisme minoritaire en France, qui fut persécuté, et par là-même qu’ils sont fortement attachés à la liberté de culte, de conscience…

Mais voyez le double-sens, l’ambiguité de l’expression « MES appartenances ». Car cette histoire, cette mémoire, cette culture, je leur appartiens, mais au fond de moi-même j’estime qu’elles m’appartiennent aussi. Qu’elles sont mon bien, ce sur quoi je fonde ma fierté, mon sentiment d’avoir de la valeur, et même d’exister. J’y tiens, à ma tribu ! Et plus elle est petite, plus elle me donne le sentiment d’avoir une identité, d’être quelqu’un.

Mais non seulement ces appartenances risquent de me séparer des autres, notamment d’autres chrétiens et d’autres traditions, mais elles peuvent finir par remplacer la foi seule en Jésus-Christ, ou d’en tenir lieu.

Peu après mon arrivée à Alès, voici trois ans, un homme est venu me demander, je cite, à être « baptisé protestant ». Il souhaitait que ce baptême ait lieu dans un temple des alentours d’Alès, parce que, me disait-il, c’était là que plusieurs de ses ancêtres avaient été baptisés, mariés, et enterrés. Je lui ai expliqué que le baptême avait lieu au cours d’un culte rassemblant l’Église, puisque le baptême est le signe de notre union au Christ, et qu’il n’y a donc qu’un seul baptême : il n’est ni protestant, ni catholique, (ni réformé, ni pentecôtiste, ni baptiste etc.) mais chrétien. Alors il a eu l’air gêné et m’a dit après un moment de silence : « est-ce que vous pourriez me baptiser, mais s’il vous plaît, sans parler de Jésus ? »

Que cherchait-il, cet homme, au fond ? Il cherchait une assurance, une sécurité à travers une tradition d’appartenance illustre, afin de construire lui-même une identité, dont il voulait dessiner lui-même les contours. Des assurances, nous en cherchons, face à tous les aléas de la vie : l’avenir n’a jamais été aussi incertain, que ce soit du fait du changement climatique (et les compagnies d’assurance ne pourront bientôt rembourser les dégâts, au rythme des incendies, des sécheresses, des orages de grêle et des inondations !), du fait aussi des conflits avec la menace grandissante d’une escalade dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine, sans oublier les incertitudes qu’elle a engendrées sur l’économie, l’inflation, et voilà que le risque d’une grave crise sociale pointe le bout du nez.

J’aime ce vieux cantique qui commence ainsi :

Le mal est là et Satan gronde, dites amis avez vous peur ?

Nous n’avons qu’une peur au monde, c’est d’offenser notre Seigneur.

Et si, comme nous y invite ce chant, nous troquions toutes nos peurs, toutes nos angoisses, contre une seule crainte, la crainte du Seigneur ? Crainte synonyme de sagesse, crainte qui n’est pas une peur paralysante mais au contraire l’assurance d’être délivré de toute peur, que ce soit du présent, du passé ou de l’avenir, la peur des autres, la peur de ne pas compter, de ne pas exister dans ce monde, la peur de toutes les puissances qui y sont à l’oeuvre et qui menacent de nous écraser. Parce que le Seigneur, désormais, a pris les commandes de ma vie, il y a un pilote sûr dans l’avion ! Et parce que je suis avec lui.

La 2e strophe du cantique que je viens de citer dit ceci :

Entendez-vous railler le monde, prétendez-vous à quel honneur ?

Nous n’avons qu’un honneur au monde, c’est l’honneur de notre Seigneur…

Et si, comme nous y invite cette 2e strophe, nous arrêtions de nous soucier de notre image, de notre identité, du regard des autres, pour ne glorifier que Dieu en cherchant sa volonté, même si cela peut déplaire autour de nous, même si pour cela il nous faut nous dépouiller de notre orgueil, de notre fameuse pudeur huguenote, et donc, il faut bien le dire, de notre tranquillité ?

Quelle est ton unique assurance dans la vie comme dans la mort ? demande un catéchisme des débuts de la Réforme. La réponse : c’est que dans la vie comme dans la mort, j’appartiens à Jésus-Christ. Notre identité nous est donnée par la foi en Jésus-Christ : en lui Dieu me déclare : tu es mon enfant. Amen.

2. Pasteur Jean Philippe DOMINGUES

Appartenir à Christ

« Il s’est livré lui-même pour nous, afin de nous délivrer de toute désobéissance et de faire de nous, en nous purifiant ainsi, un peuple qui lui appartienne et qui mette toute son ardeur à accomplir des œuvres bonnes. » Tite 2 v14

Déjà dans ce texte que nous avons lu précédemment, les versets qui précèdent le v14 nous donnent des indications sur ce que cela veut dire un peuple qui lui appartienne. C’est-à-dire un peuple qui :

  • Se détourne de tout mépris de Dieu
  • Rejette les passions des gens de ce monde
  • Mène une vie équilibrée (bon sens), juste et pleine de respect pour Dieu
  • Dans l’attente du retour de notre grand Dieu et sauveur Jésus-Christ

Essayons de comprendre plus profondément à la lumière des Écritures ce que veut dire « appartenir à Christ » et comment vivre cette appartenance.

Définition du mot appartenir : vient du grec « Periousios »

Ce qui est son propre bien, appartenant à ses possessions.

Un peuple choisi par Dieu parmi les autres nations pour sa propre possession

Nous, qui avons donnés notre vie au Seigneur et Sauveur Jésus-Christ et ceux qui voudraient la lui donner, donc croyants, chrétiens, peuple de Dieu, Église du Dieu vivant, nous sommes son propre bien, un peuple choisi par Dieu pour sa propre possession. C’est-à-dire que nous nous appartenons plus mais nous lui appartenons. Dans 1 Cor.6 v19 nous lisons : « Ou bien encore, ignorez-vous que votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous ? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes. » L’apôtre Paul pour souligner fortement cette notion d’appartenance emploie quelquefois le terme esclave « esclave de Christ », et bien sûr que cela nous parle de soumission et d’obéissance au maître. Cette soumission, cette obéissance à Jésus-Christ est volontaire, motivé par l’amour (volonté de lui plaire au-delà de nos sentiments, de faire ce qui Bien, selon son cœur, sa volonté, sa Parole).

En donnant notre vie à Dieu par Jésus-Christ, Dieu par son Esprit fait de nous ses enfants, ses fils et ses filles et son ambition en tant que notre Père Céleste c’est de nous amener à la ressemblance de Christ. Jésus-Christ, Lui-Même, le Fils de Dieu a dit, nous lisons dans Marc 10 v45 : « Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » je voudrais relever ce point, Jésus est venu pour servir (servir Dieu notre Père et le prochain). C’est une vie de consécration, dédié à Dieu son Père. Qui peut nous montrer au mieux à quoi ressemble cette vie où l’on appartient à Dieu, cette vie de consécration, dédié à Dieu, c’est Jésus, notre exemple.

Jésus a dit dans sa prière au Père, au sujet de ses disciples, dans Jean 17 v16-19 : « Ils n’appartiennent pas au monde, comme moi-même je ne lui appartiens pas. Consacre-les par la vérité. Ta Parole est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les y envoie. Et je me consacre moi-même à toi pour eux, pour qu’ils soient, à leur tour, consacrés à toi par la vérité. »

Jésus s’est consacré lui-même à Dieu pour nous afin qu’aujourd’hui, Jésus vivant dans nos cœurs, nous puissions vivre par le Saint-Esprit cette même vie de consécration que Jésus a vécu. Consacré à Dieu par la vérité, Jésus est la vérité, Il est la Parole vivante, et l’Esprit de Dieu nous donne de vivre de mettre en pratique cette parole qui est la vérité, qui nous consacre, qui nous donne de vivre pour Dieu.

Je voudrais que l’on regarde ce passage que nous venons de lire dans Jean 17 à la lumière de ces quelques versets dans Eph. 4 v20-24 : « Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris ce que signifie pour vous le Christ, puisque vous avez compris ce qu’il est et qu’on vous a enseigné, à vous qui êtes chrétiens, ce qui est conforme à la vérité qui est en jésus. Cela consiste à vous débarrasser de votre ancienne manière de vivre, celle de l’homme que vous étiez autrefois, que les désirs trompeurs mènent à la ruine, à être renouvelés par le changement de ce qui oriente votre pensée, et à vous revêtir de l’homme nouveau, créé conformément à la pensée de Dieu, pour mener la vie juste et sainte que produit la vérité. »

Qu’est-ce qui est conforme à la vérité qui est en jésus ? Cela consiste à :

  • Nous débarrasser de notre ancienne manière de vivre, celle de l’homme que nous étions autrefois. Le croyant est un homme nouveau, mais il apporte dans sa vie nouvelle des habitudes de l’homme qu’il était autrefois dont il doit se débarasser (// se détourner de tout mépris de Dieu et rejeter les passions des gens de ce monde comme nous l’avons vu dans Tite 2 v11-14 image de se dévêtir du vielle homme)
  • A être renouvelés par le changement de ce qui oriente notre pensée (Prov 23 7 nous dit il est tel que sont les pensées de son âme)
  • Revêtir l’homme nouveau, créé conformément à la pensée de Dieu pour mener la vie juste et sainte que produit la vérité

Ce processus que nous venons de décrire, nous pourrions le résumer en un mot la repentance. C’est-à-dire je me détourne d’une manière de penser et de me comporter qui déshonore Dieu pour me tourner vers une manière de penser et de me comporter qui glorifie Dieu, marcher en nouveauté de vie, une vie juste et sainte produit par la vérité. La vérité éclaire mon cœur, mon intelligence, ma pensée et me permet ainsi de voir les pensées qui ne glorifie pas Dieu, les mensonges, les mauvais désirs, les fausses croyances toutes ces choses qui m’amène à agir à la manière de l’homme livré à lui-même. Alors étant éclairés nous pouvons les dénoncer, nous en débarrasser en demandant pardon à Dieu pour notre péché et confessant la vérité, accueillant la transformation que l’Esprit opère nous revêtons l’homme nouveau pour vivre d’une manière juste et sainte.

Jésus le dit d’une autre façon Marc 8 v34 : « Là-dessus, Jésus appela la foule ainsi que ses disciples et leur dit : Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. »

Pour suivre Jésus nous sommes appelés à renoncer à nous-même et à nous charger de notre croix. Voilà comment je comprends ce verset : Nous sommes appelés à marcher sur cette terre en étant aux bénéfices de ce que l’œuvre de Jésus à la croix a accompli en nous (ce que sa grâce accomplit), c’est-à-dire vivre cette conformité dans la mort de Jésus-Christ (le vielle homme, livré à lui-même est mort, belle est bien mort, il a été enseveli dans ce baptême de la mort de Jésus-Christ : mort au péché, à ce monde, à l’esprit de ce monde, au vielle homme) et vivre cette conformité dans sa résurrection, c’est-à-dire vivre en nouveauté de vie, que l’homme nouveau que je suis, uni à Jésus-Christ, puisse pleinement vivre sur cette terre animé de l’Esprit de Dieu.

J’ai lu un commentaire d’un pasteur Suisse, Martin Hoegger sur le Réformateur Jean Calvin. Je cite :

La ligne directrice de la spiritualité de Jean Calvin : « Nous ne nous appartenons pas »

« Comment vivra celui qui a fait l’expérience de l’amour de Dieu et qui y a répondu par l’offrande de son cœur ? Il ne vivra plus pour lui-même mais pour Dieu !

Si l’axe de la spiritualité de Calvin est de répondre à l’amour divin, sa ligne directrice est de ne plus s’appartenir soi-même, mais à Dieu.

Elle consiste à ne plus faire sa propre volonté, mais celle de Dieu. Une affirmation vraiment forte dans notre culture moderne qui magnifie la liberté et l’indépendance. Comment la comprendre ?  

Il faut citer ici une phrase célèbre, concise comme Calvin savait les ciseler : « Nostri non sumus…Dei sumus », dans la traduction française : « Nous ne sommes point nôtres, mais appartenons au Seigneur ». (Institution Chrétienne)

Citons l’ensemble du texte dans l’Institution Chrétienne, dans la nouvelle édition en français moderne : 

« Nous ne nous appartenons pas (1 Corinthiens 6,19) ; que notre raison et notre volonté ne dominent pas dans nos réflexions et nos décisions. Nous ne nous appartenons pas ; n’ayons pas pour objectif ce qui nous plaît selon la chair. Nous ne nous appartenons pas ; oublions-nous nous-mêmes autant que possible, ainsi que tout ce qui nous entoure. Au contraire nous sommes au Seigneur ; que sa volonté et sa sagesse dirigent nos actions. Nous sommes au Seigneur ; que tous les aspects de notre vie soient orientés vers lui comme étant notre unique objectif. O que de bienfaits a reçu la personne qui, sachant qu’elle ne s’appartient pas, a renoncé à l’autonomie et à la domination de sa propre raison pour les remettre à Dieu ! Car la satisfaction d’être maître à bord est la pire peste qui puisse atteindre les êtres humains pour les perdre et les couler ; aussi l’unique havre de salut est-il de ne pas être sage à ses propres yeux, de ne rien attendre de soi, mais seulement de suivre le Seigneur ».

Conclusion :

La vraie liberté c’est de dépendre de Dieu. L’apôtre Paul exprime bien sa volonté de dépendre de Dieu, de l’œuvre que Jésus-Christ a accompli à la croix dans sa lettre aux Philippiens, Phi. 3 v8-11 : « Oui, je considère toutes choses comme une perte à cause de ce bien suprême : la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. A cause de lui, j’ai accepté de perdre tout cela, oui, je le considère comme bon à être mis au rebut, afin de gagner Christ. Mon désir est d’être trouvé en lui, non pas avec une justice que j’aurais moi-même acquise en obéissant à la Loi mais avec la justice qui vient de la foi en Christ et que Dieu accorde à ceux qui croient. C’est ainsi que je pourrai connaître Christ, c’est-à-dire expérimenter la puissance de sa résurrection et avoir part à ses souffrances, en devenant semblable à lui jusque dans sa mort, afin de parvenir, quoi qu’il arrive, à la résurrection. »

« Toi, suis-moi » dit jésus

Amen.