Prédication du 28 avril 2024.

Prédication apportée par le pasteur Samuel Kabo.

Pour la gloire de Dieu

Pour la gloire de Dieu

Quatre faits majeurs ressortent de cet épisode insolite qui nous apprend trois ou quatre leçons de foi chrétienne (Marc 11v22). Face aux circonstances de nos vies qui appellent à la patience, et au regard juste et vrai que nous avons du Tout-Puissant. Ces faits sont les suivants :

*Retour de Lazare à la vie

*L’apparent retard divin dans les circonstances difficiles de nos vies pour lesquelles nous soupirons derrière l’intervention de Dieu

*Comment Jésus s’y est pris pour briser l’étreinte de la mort et marquer son autorité

* Les souffrances de ceux qui font l’objet de l’amour de Dieu

A- Notre attachement à Jésus ne nous épargne pas les difficultés de l’existence.

Voilà une famille qui est profondément attachée à Jésus. Elle jouit d’une communion intime avec Lui (Luc 10v38-42, Marthe et Marie). Cette petite famille est bien aimée de Jésus. Cela n’empêche qu’elle passe par des moments de souffrance, de maladie et de mort.

Devenir enfants de Dieu ne nous épargnera pas les épreuves. Bien au contraire. Accepter Jésus comme sauveur et Seigneur déclenche contre le chrétien les assauts du sous monde qui veut nous intimider et faire regretter notre choix.

Ces problèmes qu’a vécus la petite famille, peuvent, encore aujourd’hui, arriver aux enfants de Dieu fidèles. Pourquoi les chrétiens souffrent ?

La fidélité de Dieu ne garantit au croyant une vie libre exempte de toutes souffrances et épreuves. La bible mentionne plusieurs personnes fidèles à Dieu qui ont eu à souffrir pour diverses raisons : Joseph, David, Job, Jérémie et Paul

1- A cause d’Adam et Eve. Quand le péché est entré dans le monde, les douleurs, les conflits, les peines, maladies et mort ont envahi la vie de tous les êtres humains.

2-Le croyant souffre comme conséquence de ses mauvaises actions

3- Il souffre par solidarité dans un monde corrompu

4- Acharnement diabolique

5- Il existe d’autres raisons beaucoup plus positives qui expliqueraient les souffrances du croyant

6- Dieu Lui-même peut utiliser la souffrance de notre existence comme catalyseur pour notre croissance et notre transformation spirituelle et pour faire avancer la cause du royaume.

B- Le retard divin n’est pas du retard.

Les notions d’éphémère et d’éternité coexistent dans la Bible. Dieu  en tant que Créateur vit au-dessus du temps. L’homme simple créature est assujetti au temps et soumis à ses pressions. Le temps de Dieu n’est pas celui des hommes.

a) Dans quoi observe-t-on le retard apparent de Dieu ?

– exaucement qui tarde

-la longue durée d’une épreuve, maladie, doute

– des portes qui semblent fermées

– une promesse qui tarde à se matérialiser qui nous place sous tension.

b) dans le cas de Lazare (Dieu a secouru)

Ses deux sœurs, Marthe et Marie, avaient fait appel à Lui lors de la maladie de leur frère : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (v. 3). Mais Jésus devait se rendre à Béthanie non pour guérir un malade mais pour ressusciter un mort

La Bible oppose souvent l’immédiateté du désir humain au timing parfait des plans de Dieu. Notre mode de vie, dans une société où tout va vite met chacun de nous sous pression. Cette pression qui s’exerce sur nous déforme notre vision de Dieu : c’est tout de suite que Dieu doit agir car on dit de Lui qu’il est Tout-Puissant; je prie et il se doit (puisque j’ai la foi) de répondre ; pas immédiatement peut-être, mais rapidement quand même… Que Dieu tarde dans sa réponse et cela ne cadre plus avec notre logique. Mais qui est-ce qui devrait changer ? En Dieu ou bien en nous ?

Dans le Psaume 27v14 , il est mentionné: « Attendez l’Éternel ; soyez forts, prenez courage et attendez le Seigneur. » C’est encourageant ! Quand on est subordonné aux circonstances, je vous l’avoue ce n’est pas évident même si ces paroles inspirent la résilience et l’espoir en période de retard. Il veut nous rappeler par ailleurs que l’attente dans les interventions souhaitées de Dieu n’est pas un état passif mais une période active de confiance et de croissance dans la foi.

Ce verset nous rassure que même si les plans de Dieu peuvent sembler retardés par rapport à nos normes, ils sont toujours à l’heure dans le cadre plus vaste de son plan divin. Son retard n’est pas le signe d’une distance, mais d’une profonde affection et, comme nous le verrons, d’un désir de nous donner quelque chose de mieux que ce que nous pourrions jamais demander.

C- Seigneur sur la mort.

L’illustration de la puissance de Jésus « sur le dernier et le plus irrésistible ennemi de l’humanité : la mort ». C’est le point le plus culminant du récit. La mort est l’arme la plus puissante et la plus terrifiante du diable contre nous. Jésus va se présenter par rapport à cette entité terrifiante : « Moi je suis la résurrection et la vie »

Lorsque le Christ a vaincu la mort pour nous, il a enlevé « l’aiguillon de la mort », le péché (1 Corinthiens 15:56) – c’est-à-dire que nous ne serons pas jugés par Dieu selon nos péchés ; au contraire, nous nous tiendrons devant Dieu vêtus de la justice parfaite du Christ. C’est pourquoi les croyants en Christ « …n’aura pas à souffrir la seconde mort » (Apocalypse 2:11), et « la seconde mort n’a point de pouvoir sur eux » (Apocalypse 20:6). Le Christ a reçu notre peine de mort pour le péché et, par sa mort, il a vaincu la mort (Apocalypse 20:14).

D- Comment Jésus a affronté la mort de Lazare

« Cette maladie ne va pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu … » Cela veut dire que nous sommes devant un signe, comme à Cana. Le signe n’est pas encore la réalité; il se contente de l’indiquer, de la désigner.

« 11Après avoir dit cela, Jésus ajouta : « Notre ami Lazare s’est endormi, mais je vais le réveiller. » 12Les disciples répondirent : « Seigneur, s’il s’est endormi, il guérira. » 13En fait, Jésus avait parlé de la mort de Lazare, mais les disciples pensaient qu’il parlait du sommeil ordinaire.  14Jésus leur dit alors clairement : « Lazare est mort. 15Je me réjouis pour vous de n’avoir pas été là-bas, parce qu’ainsi vous croirez en moi. Mais allons auprès de lui. »  16Thomas, celui qu’on appelle « le jumeau », dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec notre Maître ! »

La maladie de Lazare ne va pas à une vraie mort car, dans le Christ, la mort se trouvera contrainte à devenir chemin de vie.  La foi en lui fait déjà vivre d’une vie indestructible. C’est un épisode s’est déroulé avant la mort et la résurrection de Jésus-Christ qui ouvre une nouvelle page dans notre relation avec Dieu et de notre rapport avec la mort.

Conclusion :

« Pour le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour » (2 P 3v8 reprenant le psaume 90v4).

Entre les promesses de Dieu et sa réalisation, il y a toujours le facteur temps qui intervient : soit comme un obstacle- lorsque nous voulons contrôler les événements de notre, ou comme ami si nous comptons sur l’Eternel Tout-suffisant. L’attente est une étape qui fait pleinement partie de la concrétisation de la promesse divine.

C’est dans cette salle d’attente que notre caractère est façonné. C’est dans cette salle d’attente que nous gagnerons en force et en stabilité spirituelle. C’est dans le secret de sa présence que votre intimité avec le Seigneur s’affine et grandit.

Ne te précipite pas, n’entrave pas le plan de Dieu en forçant les choses. Tout ce que Dieu fait est parfait en son temps, car ce qu’il commence il l’accomplit parfaitement. Le temps n’est pas un ennemi si Dieu est à notre côté pour nous guider car le temps mûrit toute choses. C’est dans le temps que tout se construit, tout s’affine. C’est avec le temps qu’on acquiert des expériences, qu’on peaufine notre relation avec Dieu. Mais où est le problème ? La pression